Élections cantonales – "La Gauche Rassemblée" : présentation des candidats

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Date de l'évènement: 
Vendredi, 6 Février, 2015

Vendredi 6 février (2015), les candidats de la liste de gauche pour les prochaines élections cantonales se sont présentés à l'ensemble des médias locaux. Comme dernièrement annoncé par Gérard Le Caër,  le Conseiller Général sortant (NDLR : Article ICI), cette liste...

... sera constituée de deux titulaires et de deux remplaçants, les quatre noms étant indissociables sous peine de nullité du vote. Les titulaires sont Cinderella Bernard et Vincent Le Meaux et les remplaçants sont respectivement Maryvonne Le Berre et Joël Philippe.

Cinderella Bernard : Éducation et laïcité comme valeurs fondamentales

Agée de 36 ans, mariée, quatre enfants, native de la Mayenne, éducatrice spécialisée (pour les jeunes délinquants), en congé parental (son dernier poste était médiatrice à Armor Habitat), Cinderella Bernard est affiliée au Parti Communiste Français; "PCF Front de Gauche" précise-t-elle. Arrivée à Bégard après un bac en sciences médico-sociales et une année de fac en administration économique et sociale et quelques petits boulots en Mayenne, notamment en matière d'auxiliaire de vie et d'éducatrice, elle s'engage, avec son mari, dans le monde associatif pour défendre le bilinguisme. "Lorsque nous avons voulu scolariser notre premier enfant dans une école bilingue, cette offre n'existait pas sur Bégard. On s'est donc constitué en association et avec d'autres familles on a créé une classe bilingue en 2007. Les années suivantes – l'éducation nationale ne donnant jamais une chose sans en reprendre une autre -  on s'est mobilisé contre la fermeture d'une classe monolingue et plus généralement pour le bien de l'école publique de Bégard". En 2008, elle prend la présidence de l'Amicale Laïque laissée libre par Jean-Yves Jaguin qui l'avait occupée 18 années durant et cette même année, elle est sollicitée pour faire partie de la liste de Gérard Le Caër pour les municipales 2008. "Que les choses soient claires, tient à préciser Cinderella Bernard, je n'ai pas été placée par mon beau père Noël Bernard (NDLR : Maire sortant alors) et s'il n'y avait eu que lui et parce que j'étais de sa famille, je n'aurais pas été sur la liste". Conseillère municipale en 2008, conseillère déléguée aux affaires scolaires suite au départ d'Hélène Wavelet, chargée de la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires et aujourd'hui adjointe aux affaires scolaires, à l'éducation et à la jeunesse et présidente du SMICTOM (NDLR : Article ICI), elle avoue que sa carrière politique, "est le fruit de rencontres, de confiance mais aussi des valeurs de proximité et de qualité du service public que je peux porter et surtout de ma sensibilité pour tout ce qui concerne l'éducation et la laïcité". "C'est pour permettre une alliance sur le canton de Bégard, poursuit-elle, que Gérard le Caër m'a proposé de me porter candidate à ce poste départemental et j'ai accepté car le Conseil Général est une entité politique remarquable qui permet de garantir la proximité avec les habitants et cela reste cohérent avec ce que j'ai pu défendre jusqu'ici".  

Vincent Le Meaux – L'enfant du pays

Né en 1978 à Lannion, Vincent Le Meaux est du cru. Son père est de Prat et sa mère de Plouec-du-Trieux. "Je suis né de ces rencontres qui se font là où il y a une chapelle, un pardon, à la Chapelle Saint-Vincent entre Prat entre Runan plus exactement" raconte-t-il. "Je suis donc enfant du pays, très engagé par mon territoire". Titulaire d'une maîtrise de droit public, il s'engage tôt au parti socialiste, "depuis une quinzaine d'années voire un peu plus - j'avais à peine 15 ans - lorsque le PS était au plus bas de sa forme", précise-t-il, il est rapidement embauché comme assistant parlementaire de Marie-Renée Oget, députée de la circonscription de Guingamp et pendant 7 ans, il partagera son temps entre Paris et la circonscription de Guingamp. "C'est un temps qui m'a permis de connaitre le territoire et d'encore plus m'investir auprès de la population puisque j'étais plutôt chargé des affaires de la députée sur les questions locales". Candidat aux cantonales en 2004 sur le canton de Pontrieux, il a été élu conseiller général à l'âge de 25 ans (NDLR : 56,55% des votes au deuxième tour – Source ICI) puis réélu au premier tour en 2011 avec 60% de voix (NDLR : 59,85% plus exactement – Source Wikipédia ICI). Devenu maire de Plouec-du-Trieux entretemps (en 2008), il est réélu maire en 2014. Président du groupe de la majorité de 2004 à 2008 au Conseil Général, il devient vice-président au sports puis deuxième vice-président chargé de la commission des finances, du service public et du développement durable. "Un gros paquet en matière de gestion qui m'amène à gérer aujourd'hui 150 millions d'euros au sein du département" déclare Vincent Le Meaux qui ajoute : "Je suis aussi membre du club cyclo de Plouec… même si je fais beaucoup moins de vélo".

Maryvonne Le Berre – "Je ne suis pas parisienne …"

La remplaçante de Cinderella Bernard sera Maryvonne Le Berre. Retraitée de l'Aérospatiale, et politiquement engagée depuis près de 40 ans (PCF), elle a eu trois mandats dont le dernier en tant que maire de Kermoroc'h (de 2008 à 2014). Elle ne s'est pas représentée en 2014, mais elle reste très engagée dans le monde associatif puisqu'elle est la Présidente du Comité d'Entraide de Bégard et présidente adjointe de la Fédération Départementale "Génération mouvement" à Plérin – "il y a 17.000 retraités dans cette fédération" - et engagée au sein d'autres entités. "Nous avons voulu avoir quelqu'un qui vienne de la société civile et qui ne soit pas forcement élu. Maryvonne possède la connaissance de la chose politique et elle est totalement impliquée aujourd'hui dans le mouvement associatif" explique Cinderella Bernard. "Pour ceux qui disent que je suis parisienne et certes je l'ai été pendant 45 ans,  ajoute Maryvonne Le Berre, je suis née à Guingamp, ma mère est de Kermoroc'h et mon père de Plouec du Trieux… et je comprends le breton !".

Joël Philippe – Représentant du monde agricole

Le remplaçant de Vincent Le Meaux, n'est pas parisien non plus ! Il est producteur de lait à Tonquedec. Âgé de 47 ans, père de trois grands garçons, il a été adjoint au maire de Tonquedec de 2008 à 2014 et il est encore aujourd'hui conseiller municipal. "Je suis un peu plus disponible maintenant, mon épouse m'épaule beaucoup, nos enfants sont grands, et le monde agricole a besoin de se faire connaitre un peu plus. Aussi, lorsque Vincent m'a sollicité, j'ai adhéré de suite au projet" explique Joël Philippe.

Proximité, laïcité, solidarité, service public

Revenant sur la genèse de la fondation de la liste de la Gauche Rassemblée, Vincent Le Meaux explique : "Je suis très content qu'avec Gérard Le Caër on se soit de suite entendu sur le sens du développement de nos territoires, sur cette nécessité de garder des équilibres car être un petit territoire dans un grand n'est peut-être pas bon pour nos équilibres et inversement être un grand territoire dans un petit, ce n'est sans doute pas idéal pour aborder les mutations qui sont devant nous. L'intérêt est donc de trouver notre place entre les grands territoires qui nous entourent que sont Guingamp, Paimpol et Lannion et mine de rien Tréguier". "On a à faire valoir le développement économique, social, culturel et sportif de notre territoire, poursuit-il et avec Gérard Le Caër, on a trouvé ces mêmes sensibilités ce qui veut bien dire qu'au-delà des partis, du PC, du Front de Gauche, du PS et des autres, on trace des voies de développement dans l'union des voix de rassemblement". Selon lui, en Côtes d'Armor, une histoire s'est écrite et aujourd'hui, elle rassemble : "chacun vient avec ses particularités, PS, PC, Front de Gauche, avec ses différences, avec ses envies de vouloir construire ensemble; C'est cette volonté qui nous unit et s'il y a Union, c'est surtout une volonté de Rassemblement qui nous anime". Sur le département, cinq tandems titulaires PS-PC ont été constitués : Bégard, Lannion, Plestin-Les-Grèves Plénée-Jugon et Ploufragan. Toujours selon l'élu départemental sortant, par ailleurs premier secrétaire fédéral du PS, il y a encore des discussions autour de dix cantons où il y aura un rassemblement soit sur des titulaires, soit sur des remplaçants et il y aura une liberté des partis au premier tour sur une petite dizaine d'autres cantons. "Historiquement, on n'a jamais vu cela dans la département des Côtes d'Armor !". Et sans doute, le mode de scrutin explique cela : "il faut 12,5% des inscrits pour être au deuxième tour ! Donc il faut être très prudent avec l'abstention; Si elle est de 50%, il faudra 25% des inscrits et on sait la forte progression de l'extrême droite depuis 4-5 ans. Il faut donc un fort rassemblement à gauche sur des valeurs politiques claires et nettes pour faire barrage à cette tentation effrayante de certains de faire revenir les idéologies qui sont contre la nature de la République". "C'est aussi pourquoi le mot Rassemblement est plus fort que le mot Union dans ce contexte actuel" appuie Cinderella Bernard.

Les programmes ne sont pas encore connus, mais selon le binôme des titulaires de La Gauche Rassemblée, proximité, laïcité, solidarité, service public seront les maitres mots. "Il faut être attentif et mettre tous les moyens en œuvre pour identifier les attentes des habitants et y répondre. Dans un contexte de crise économique, la proximité est déterminante, comme l'écoute. On doit être capable d'aménager le territoire dans l'intérêt de toutes les populations". Interrogés sur le rôle que joueront les remplaçants après l'élection des titulaires, les candidats titulaires du canton de Bégard déclarent : "Au niveau de la gauche rassemblée, notre accord est de présenter quatre personnes, pas seulement deux titulaires et derrière deux remplaçants. C'est un gros territoire et nous aurons besoin d'une bonne représentation sur le territoire". Autrement dit, deux auront les voix et quatre la parole.

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