Le tour des communes du canton de la députée Annie Le Houérou

Le vendredi 29 novembre (2013), c'est en qualité de Députée qu'Annie Le Houerou, par ailleurs Maire de Guingamp, a fait le tour des communes du Canton de Bégard. "Une fois par mois, a-t-elle expliqué, je vais ...

... à la rencontre des élus et des projets qui sont portés par les habitants pour échanger sur les difficultés rencontrées et recevoir les propositions. Nous voulons être un relai entre les habitants de la circonscription et l'administration lorsqu'il y a des difficultés juridiques, mais aussi porter à l'Assemblée Nationale les améliorations attendues en matière de législation".

Son périple du jour l'a conduite tout d'abord à Saint-Laurent (article ICI) où le maire, Yves Chesnot, a présenté le projet de 6 logements pour les ainés avec, il l'espère, des services à proximité puisqu'il y a un commerce en attente de reprise. En salle de mairie, un débat s'est ensuite installé autour de la réforme des rythmes scolaires.

Puis ce fût une station à Landébaëron (article ICI) où la députée a été accueillie par le maire Daniel Cloarec. "Là nous avons visité un élevage de brebis. C'est un projet alternatif à l'agriculture que l'on connait en Bretagne" résumera la députée lors de sa conférence de fin de journée. En effet, à la bergerie de Penn Krec'h, Cécile Thomas fait du pain et son mari Kristen Bodros élève des brebis et commercialise en circuit court, lait, fromages frais, tomes et yaourts. "Ils sont à la production, à la transformation, à la commercialisation", rapporte Annie Le Houérou. "C'est vrai qu'il y a des choses à travailler sur ce sujet, comme les liens avec les collectivités, les cantines scolaires. Ces personnes sont très motivées mais il ne faudrait pas qu'elles soient découragées par l'énergie qu'elles doivent déployer. Il ne faut pas que leur projet les empêche de vivre selon leur idéal de vie alors qu'ils pourraient trouver un équilibre si les choses étaient plus structurées. En tant qu'élus, dans la loi agricole qui arrive, il faut donner un coup de main à cette agriculture-là".

A kermoroc'h (article ICI), Maryvonne Le Berre a ménagé un entretien avec les assistantes maternelles présentes à une animation du RPAM (Relai Parents Assistants Maternels). "C'était intéressant, raconte la députée, puisque nous avons discuté avec des parents et des assistantes maternelles isolés qui se retrouvent ici pour échanger au travers de ce service fourni par les communautés de communes de Pays de Bégard et Centre Trégor".

Après un déjeuner avec les maires du canton, dans la commune de Jean Ribaud (Trégonneau) c'est à Squiffiec qu'une rencontre avait été organisée avec Thierry Allain, aviculteur de la commune, accompagné pour la circonstance par Pierre Lec'hvien, aviculteur sur Langoat et président de la coordination rurale des Côtes d'Armor. Autour de la table, en sus du maire Yvon Le Moigne, étaient aussi présents Alain Le Bonniec, accouveur, Sébastien Labat, éleveur de bovins et Pascal Gouriou, producteur de lait et membre du conseil municipal de Squiffiec. "A Squiffiec, raconte la députée Le Houérou, on était en plein dans un sujet d'actualité : on a parlé des difficultés des aviculteurs liés à Tilly-Sabco dans une filière complètement intégrée. On pense aux salariés de Tilly mais quid de cette spécificité bretonne qui produisait en grand nombre des volailles et les transformait ? C'est toute une économie derrière". "On travaille sur le pacte d'avenir, ajoute-t-elle, c'est un virage, une mutation de notre mode de fonctionnement agricole et si les pouvoirs publics mettent de l'argent dans ces filières et dans l'agriculture demain, il faut que ce soit dans un système durable et non pas de l'argent versé à fond perdu pour aller financer, par ricochet, nos concurrents au Brésil ou en Pologne. Car c'est un peu cette réalité-là aujourd'hui".

Direction Pédernec ensuite, accompagnée du maire Jean-Paul Le Goff. "À Pédernec, expose Annie Le Houérou, on a vu deux entrepreneurs pour une proposition d'aménagement paysager autour d'un projet de construction, qu'il soit privé ou collectif. Ils nous ont démontré qu'il y avait des espaces de développement et qu'ils se débrouillaient très bien, qu'il y a la crise, mais qu'il y a aussi des projets qui pouvaient réussir. Après l'exemple précédent, cela équilibrait les choses". En mairie ensuite, le maire a présenté le projet de maison commune destinée aux personnes âgées.

"Et puis, on ne peut pas être à Bégard sans aller à la Fondation du Bon Sauveur" continue la députée pour parler de sa station dans la commune Bégarroise. "Nous avons rencontré la direction (NDLR : Le président Jacques Wolf et la directrice Marie Gouyer) sur des sujets de santé, avec les particularités de la psychiatrie, le problème de démographie médicale et en même temps des projets : l'établissement veut répondre à des problématiques d'actualité comme l'autisme mais aussi d'accompagnement des gens dans leur vie ordinaire sans être forcément dans un établissement de soins". En mairie ensuite, en présence de Gérard Le Caër, le maire et d'Yvon Bourdon, adjoint, la députée a rencontré les représentants du personnel de l'hôpital pour évoquer les questions d'organisation et de dynamique d'un établissement comme celui-là et écouter leurs inquiétudes quant à l'avenir, du fait d'un manque d'informations sur le fonctionnement et les finances de l'établissement.

Après cette présentation de sa journée, Annie Le Houérou, accompagnée de Marie-Christine David, Présidente du conseil de développement du Pays de Guingamp, qui suit plus particulièrement la commission santé-solidarité, a lancé le débat autour de la santé dans la salle des associations où se sont retrouvés une vingtaine d'auditeurs : "C'est notre bien le plus précieux mais aussi le plus fragile. Et sans organisation d'une santé de qualité et de proximité, on ne peut pas vivre dans de bonnes conditions". Elle a précisé qu'un certain nombre d'orientations avaient été prises par la Ministre de la santé Marie-sol Touraine en précisant : "La santé ne doit pas forcément venir que d'en haut. S'il y a une stratégie nationale de santé, il est aussi important qu'il y ait une émergence de projets, d'outils qui servent les difficultés de la population sur un territoire". Après avoir parlé de refondation pour l'école, il est, semble-t-il, aussi question de refondation pour le système de santé : "En France, nous avons le système de santé le plus performant, dit-elle, on est les meilleurs dans l'industrie pharmaceutique, dans les nouvelles technologies mais quand on a dit ça , on se rend compte que sur le territoire, on n'est plus les meilleurs pour apporter la sécurité et la santé à nos concitoyens puisqu'en bout de chaine, on manque de médecins, on manque d'accompagnement, on a des gens isolés… et on ne prend pas en compte suffisamment la prévention". Il apparaît que l'actuel système de santé est conçu pour traiter les maladies aigües, mais sur le territoire de Guingamp, "on est sur un vieillissement de la population et le développement de maladies chroniques dont la tolérance est intimement liée à notre environnement".  Annie Le Houérou expose ensuite son positionnement concernant le développement d'une approche territorialisée d'éducation et de promotion de la santé dont les grands axes sont énumérés ICI (Source http://www.paysdeguingamp.com/sante.html).

NDLR : Pour accompagner ce résumé de la journée "terrain" de la Députée Annie Le Houérou, vous trouverez, pour chaque commune, un résumé des entretiens : Saint-Laurent (ICI), Landébaëron (ICI), Kermoroc'h (ICI), Squiffiec (à venir) et Pédernec (à venir).