Nicole Pastol se raconte en breton

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Date de l'évènement: 
Mardi, 26 Février, 2013
Mardi 26 février (2013), pour sa quatrième causerie en breton, Nicole Pastol était l'invitée de l'association Hent Don. Dans la salle du temps libre, une soixantaine d'auditeurs étaient présents et durant une petite heure, c'est dans une ambiance détendue et participative...

... qu'elle a eu alors l'occasion d'évoquer ses souvenirs et de conter quelques anecdotes. Née au début de la 2ème guerre mondiale, Nicole Pastol a été marquée par ce qu’elle a vu et vécu. Il faut dire qu’à Benac’h, la résistance à l’occupant était très vive. A vingt-deux ans, elle arrive à Bégard et trouve un emploi à l’Hôpital du Bon Sauveur. Elle y fera toute sa carrière. Plus de 37 ans! Très rapidement élue "déléguée du personnel", elle s'attachera à défendre les intérêts de ses collègues. Sur sollicitation de Noël Bernard, de 1989 à 2008, elle participera à la gestion de la commune en qualité de conseillère municipale. Depuis 19 ans maintenant, elle est présidente bénévole du Comité cantonal d’entraide; C'est dire qu'elle avait aussi des choses à raconter sur l’évolution de la commune, sur ses propres engagements… et en breton bien entendu, langue à laquelle Nicole est particulièrement attachée et qu’elle sait faire vivre à merveille !

NDLR : Pour résumer le contenu de l'intervention et préserver la logique (et l'exactitude) de la version française cohabitant avec la version bretonne, nous avons choisi de publier le compte rendu français et breton rédigé et traduit par Tangi Gicquel de l'association/Kevredigezh Hent Don.

 

Nicole Pastol, deus Benac’h da Vear

Evit ar bedervet kaozeadenn ‘neus pedet ar gevredigezh Hent Don Nicole Pastol. Un dri-ugent a dud oa en em dastumet ‘ba sal an amzer libr evit selaou anezhi dimeurzh d’abardaez. Nicole a gaoze brav, ha plijadur e vez o selaou anezhi o kontañ traoù. Deus he buhez ‘deus komzet, deus talek ar c’homansamant ‘ba ‘n Benac’h betek an hanter kant bloavezh diwezhañ tremenet ‘ba parrouz Bear. Goût a oar ervat istor he familh, hag an tu da gontañ anezhañ ‘deus. Neuze ‘deus derc’het soñj deus bern traoù. Reoù drist ha kalet a-wezhioù, da vên ar c’hleñvedoù ‘deus tapet yaouank pe stourm he familh a-enep d’ar boched. Reoù fentus ha skañv evel an deiz ma ‘deva tapet toufad nemeti he buhez ‘ba ostaleri he mamm-gozh, da c’hwec’h vloaz. Kontadennoù ‘neus bet lâret dimp ivez, reoù fentus, ha troioù-lâr ‘deus bet klevet amañ hag a-hont, evel ar pezh a lâre iliz Lokenvel d’ar chapel e-fas dezhi : “Tav tav dour mik, ma ‘glevin kleier ma c’hoarig”. Ha Nicole zo akuit war ar brezhoneg ‘vat, hoñ a gaoze mat-kaer yezh ar vro goude ma oa bet savet en galleg-tout. N’eo ket nemet en-dro da 8-9 vloaz ‘oa krog da gomz brezhoneg, gant unan deus he mammoù-kozh.

Nicole Pastol, de Benac’h à Bear

Pour sa quatrième causerie en breton, l’association Hent Don a invité Nicole Pastol. Plus d’une soixantaine de personnes a répondu à l’invitation et s’est retrouvée à la maison du temps libre mardi soir. Avec attention, ils ont écouté le récit de vie de Nicole, bégarroise depuis maintenant 50 ans, mais dont les premiers pas furent à Benac’h (Belle-Isle-en-Terre). L’histoire de sa famille, elle en cultive le souvenir, et elle a su à merveille la restituer. Et puis elle a gardé mémoire de nombreuses anecdotes. De graves et tristes, à propos de sa santé fragile ou lorsque sa famille résistait à l’occupant. Et puis d’autres plus gaies et légères, comme la seule et unique cuite de sa vie qu’elle prit à l’âge de six ans dans le bistrot de sa grand-mère. Elle a ensuite régalé le public avec quelques histoires drôles et de jolies formules rimées en breton qu’elle a glanées ici et là. Car Nicole s’exprime parfaitement en breton, ce qui est plutôt une prouesse quand on songe qu’elle a été élevée en français, et qu’elle ne s’est mise à parler breton que vers l’âge de 8-9 ans, au contact d’une de ses grand-mères !

 

Ecoutez un extrait de la causerie

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