Le feu a été servi par les artificiers communaux (Galerie)

Lundi 13 juillet (2015), pendant que le soleil se faisait attendre, que les forains se préparaient à recevoir jeunes et moins jeunes, que les cuistots épluchaient les patates et que les cochons ...

... donnaient leur lard pour le repas du soir, sur le stade, trois personnes s'activaient pour faire en sorte que la troisième journée des fêtes de Pédernec s'achève en apothéose. Le premier, Didier Bongoat, est agent communal, le second, Jean-Yves Guezennec est Pédernécois et le troisième est un jeune employé communal, recruté pour la saison par les services techniques de la commune. Les deux premiers ont en commun d'être les «artificiers communaux». Depuis le milieu de la matinée, ils préparent les lignes de tir du feu d'artifice de la soirée : 20 lignes de bombes de 75 et 12 lignes de bombes de 100, plus quelques packs tels que fontaines et chandelles. Les packs sont fixés au sol – "ils ne doivent surtout pas se coucher" expliquent les artificiers – et les bombes sont contenues par des tubes, cinq par ligne. À l'allumage de la première de la ligne suit, toutes les 2 secondes, l'allumage des autres. Chaque ligne est reliée à une valise – la valise personnelle de Jean-Yves Guezennec – par une paire de fils téléphoniques et le tir se fera à l'abri quelques dizaines de mètres plus loin, en actionnant un interrupteur… Les connexions se font selon un plan de tir – le scénario pyrotechnique en quelque sorte – et la durée du feu sera de 10 minutes… et 16 secondes. "Faut pas faire plus, sinon, il y a des trous et les spectateurs n'aiment pas les trous…Il faut être régulier" expliquent les techniciens. Les engins sont fournis par la société Lacroix-Ruggieri et si l'installation est faite par les artificiers communaux, c'est qu'ils ont un agrément pour ce faire. "On vient de le repasser pour 5 ans, explique Didier Bongoat, carte de la sous-préfecture à la main, et pour garder cet agrément, il faut faire un certain nombre de feux par année; On est suivi tous les ans, c'est du sérieux". Ainsi donc, sous la houlette de Bruno Poulard basé à Lanvollon, Lacroix-Ruggieri dispose d'un réseau d'artificiers départementaux ! En tout cas, pour Pédernec, c'est intéressant puisque, comme l'indique Didier Bongoat,  "la prestation n'est pas payée par la commune ce qui nous permet d'avoir un beau feu".

D'ailleurs… FEU ! Jugez-en vous-même en consultant la galerie ci-dessous.