Ici Houston... nous ne pouvons pas faire plus pour résoudre votre problème !"

Envoyer un mailEnvoyer un mail
Date de l'évènement: 
Samedi, 14 Mars, 2015

Samedi 14 mars (2015), à quelques semaines du vote du budget primitif et donc de l'octroi des subventions aux associations, Gérard Le Caër, le maire, et ...

... Yvan Bourdon, l'adjoint aux sports et aux associations, ont tenu à répondre au récent "coup de gueule" de Stéphane Le Du, le chargé de communication au sein du CS Bégard, à propos des difficultés que rencontre le club pour "proposer des entrainements sérieux, encadrés et très suivis par les joueurs", notamment à cause d'une sur-occupation des terrains d'entrainement et d'un manque d'accessibilité aux salles (NDLR : voir article "Houston, nous avons un problème…" ICI).

"Jusqu'à présent, le budget a permis d'aider les associations pour leurs besoins de fonctionnement et cette année la commission va encore proposer l'équivalent de ce que les associations, notamment sportives, avaient les années précédentes" introduit Yvan Bourdon. "Elles ne seront donc pas pénalisées, ajoute le maire et ce, quand on lit la presse, contrairement à certaines grandes villes proches du Trégor et du bord de mer qui sont en train de diminuer leurs subventions aux associations" (NDLR : Lannion a voté une baisse de 5% des subventions accordées aux associations).

"À Bégard on garde encore la possibilité d'aider les associations, notamment sportives, poursuit l'adjoint aux sports et aux associations, et vu les installations mises en place depuis plusieurs années, le CSB n'est pas le parent pauvre. Alors, compte tenu de la subvention que l'on donne au CSB - laquelle n'est pas négligeable : environ 12.000€ de fonctionnement et 6.000€ pour l'emploi associatif - plus cette année une subvention exceptionnelle pour le voyage des U11 à La Réunion, les collègues du Conseil Municipal n'apprécient pas tellement les commentaires du chargé de communication".

Concernant l'accessibilité aux installations couvertes, le maire rappelle "qu'on fait avec les moyens que l'on a et il y a des sports qui ne peuvent pas évoluer à l'extérieur et force est de constater qu'ils ont la priorité". Il cite le tennis de table, le hand-ball, les luttes, le badminton notamment. "Le foot est un sport qui se joue dehors, ajoute Yvan Bourdon et quand Stéphane (NDLR : Stéphane Le Du) dit qu'ils sont lésés par rapport aux besoins qu'ils pourraient avoir en matière d'installations couvertes, je tiens à préciser que d'autres associations ont compris que l'avenir de leur fonctionnement passait par la mutualisation des ressources". Ainsi, rappelle-t-il, le tennis de table fait évoluer ses féminines à Goudelin, le hand-ball évolue sur Cavan et Bégard et le Breiz Karaté Do évolue sur Bégard et sur Louargat. "Je crois qu'à l'avenir, il va falloir réfléchir à cette mutualisation du fonctionnement des associations dès lors que l'argent se fait plus rare. On n'est plus à l'époque où chacun créait sa salle polyvalente"  ajoute Gérard Le Caër.

"On est encore à un haut niveau d'aide aux associations (près de 100.000 €) mais ce n'est pas sûr que cela puisse rester constant" regrette le maire. "On en est à chercher à passer l'année 2016. 2015, cela va aller mais 2016 et 2017… ça va être raide…  Pour le CSB aujourd'hui, Il y a un temps plein assuré en personnel communal, plus la gratuité des fluides… et on essaie de faire des économies de fonctionnement; On va creuser un puit artésien pour alléger la facture d'eau du club". Aujourd'hui, l'entretien des équipements dédiés au CSB – y compris les flux nécessaires (électricité et eau) – revient à 60.000€ par an, et selon le maire, même avec un terrain synthétique, eu égard à la composition des charges, la facture resterait quasiment identique.

Pour le maire et son adjoint, compte-tenu de la situation actuelle – réduction des subventions de l'État et alourdissement des charges notamment avec la réforme "subie" des rythmes scolaires – le temps n'est donc pas à l'investissement en terrain synthétique. Pour eux, des solutions intermédiaires peuvent être étudiées ailleurs : "C'est vrai qu'on n'a pas eu de chance, il pleut, il pleut, il pleut… mais pas que sur Bégard, et on fait attention à ménager nos terrains pour qu'ils puissent être jouables; Maintenant, la question se pose de savoir s'il ne va pas falloir changer le calendrier ! Jouer plus tard et avoir une pause d'hiver" interroge le maire. "En effet, ajoute Yvan Bourdon, beaucoup de matchs ont été remis certes, mais il faudrait qu'il y ait aussi une réflexion du côté des responsables de la ligue et du district par rapport au nombre de matchs qu'il y a en coupe et qu'ils réfléchissent à ces périodes où les problèmes sont récurrents – de janvier jusqu'à mars – et pourquoi pas revoir le calendrier et faire des pauses pour ménager les terrains et les installations et ainsi limiter les coûts".

Ça, c'est pour les matchs, mais pour les entrainements ? "Les entrainements ne sont pas des matchs, ils ne sollicitent pas pareil les terrains, explique Yvan Bourdon et les entrainements pourraient se poursuivre puisque seuls les matchs sont concernés par les arrêtés, lesquels sont toujours pris sur le terrain avec le président et les responsables du CSB". Les ressources en la matière sont de trois terrains, dont deux éclairés, plus celui du Bon Sauveur dans le cadre d'une convention tripartite, plus celui de Trézélan… "Cela fait quand même cinq terrains et celui de Trézélan est sous exploité pour les entrainements des plus jeunes" résume Yvan Bourdon avant de poursuivre : "Avant, il y avait un terrain stabilisé. Le CSB a demandé qu'il soit engazonné et on a fait l'erreur de l'accepter. On aurait dû le laisser en stabilisé. Certes, on s'écorchait les genoux… mais c'est le foot aussi… Aujourd'hui, le coût d'un terrain stabilisé en gazon synthétique est de 800.000€ environ; Par rapport à d'autres investissements de même importance faits ou qui vont être faits par la commune - Ker Pabu, la place de la République, la place du Centre… - il convient de faire des comparaisons quant au service rendu à la population, toute la population". Au sujet des subventions que le professionnel des terrains synthétiques cité par Stéphane Le Du, dit être encore accessibles (NDLR : mais Stéphane Le Du n'a pas indiqué quand il a rencontré ledit professionnel !), le maire affirme : "il nous faudrait supporter cela à 80% ! Soit disant, il y a des subventions accessibles... mais on est bien placé pour savoir que ce n'est pas le cas. Avec la fin des nouveaux services techniques en 2015, la place du centre, les grands travaux de voirie urbaine, la médiathèque - pour laquelle, soit dit en passant, les subventions annoncées comme étant intéressantes sont en train de fondre comme neige au soleil - et un fonctionnement que l'on a du mal à prévoir pour les cinq ans à venir faute de visibilité car cela ressert de partout, j'ai envie de dire au CSB qu'ils apprécient déjà ce qu'il y a, ce que l'on fait au quotidien, toutes les gratuités et d'être raisonnables. Nous avons beaucoup d'autres associations et il faut penser à tout le monde. J'aime bien le foot mais je n'ai rien contre le tennis de table, ni les luttes, ni le tennis…".

"On sait combien l'esprit des joueurs du CSB est bon, notamment en équipe A où l'on joue au foot pour le plaisir; On sait combien le travail d'initiation, d'enseignement des pratiques footballistiques envers les jeunes est respectable, aussi on souhaite en tout état de cause que les relations restent sereines" concluent les locuteurs. "Et si le CSB veut communiquer, sans égratigner les élus de l'équipe municipale, notre porte est ouverte en mairie".

Partagez cet article