Le presbytère reprend vie

Le Lundi 20 mai (2013), c'était le lundi de Pentecôte. En ce jour de célébration du Saint-Esprit, le vicaire général du diocèse, Gérard Nicole, accompagné de l'abbé Francis Morcel, avait convié ...

... de nombreuses personnes à la célébration d'une cérémonie tout autant religieuse que laïque puisqu'il s'agissait, d'une part, de bénir la demeure sise rue Saint-Yves, qui sera désormais celle de la famille Le Gall et d'accueillir, d'autre part, cette famille de quatre enfants au sein de la communauté civile et religieuse de Bégard.

Propriété du Diocèse, cette bâtisse probablement construite après la loi du 9 décembre 1905 par laquelle le député socialiste Aristide Briand prononçait la séparation des Églises et de l'État, mais aussi la récupération des biens détenus précédemment par les Églises afin de les confier gratuitement aux représentants de celles ci pour l'exercice du culte, était inoccupée depuis le départ à la retraite de l'abbé Le Béchec. "Avec l'économe diocésain et d'autres services qui gèrent les biens diocésain, nous avons décidé de réhabiliter cette maison. Il y avait deux projets : la confier à une communauté religieuse ou la confier à une famille". S'adressant à Dominique et Yannick Le Gall, le vicaire ajoute : "Vous avez désiré vous mettre à la disposition du diocèse et au service de personnes en difficulté qui pourraient avoir besoin d'une aide, c'est donc le deuxième projet qui a été retenu. Il est à la croisée de trois enjeux : un discernement personnel de votre part pour assurer en famille un service d'église, un enjeu pastoral puisque vous êtes devenus des acteurs pastoraux de la paroisse de Bégard, un enjeu économique puisque nous avions un presbytère et que nous ne voulions pas le laisser se dégrader". Ce sont alors près de 90.000€ qui ont été investis par le diocèse dans la réhabilitation de la maison, "sans compter un équivalent de 6.000€ pour les 400 heures passées par les bénévoles qui ont trié les documents qu'elle contenait et qui les ont déplacés" précise Yvon Garrec. Ils ont permis la réfection de la plomberie, de l'électricité, la remise aux normes, la pose de fenêtres PVC, la réfection des cloisons et l'achat et l'installation d'une nouvelle chaudière. Peintre décorateur de métier pour lui, chargée de neuf heures de secrétariat pour la paroisse quant à elle, le couple paiera un loyer qui viendra en déduction de l'investissement effectué par le diocèse. "Avant ce jour, nous avions assisté à de nombreuses présentations accompagnées de discours, diront de concert Yannick et Dominique, et nous avions alors remarqué qu'il y avait toujours des tas de "mercis". Alors, nous, on s'est dit, on ne va pas dire merci… Mais en fait, le seul mot qui nous vient aux lèvres, c'est… merci!". Merci à Gérard Nicole et à Francis Morcel, merci aux bénévoles qui nous ont aidés, merci à vous qui ne partagez pas tous notre conviction religieuse et merci à nos enfants qui nous ont soutenus dans cette aventure. Statistiquement, nous avions peu de chance d'habiter une telle maison". Après que l'abbé Morcel eut béni chaque pièce de la maison, c'est en musique et autour d'un verre que c'est terminée cette petite cérémonie religieuse et amicale.