Gwenvael Moel : "Meilleur apprenti de France"

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Date de l'évènement: 
Vendredi, 11 Octobre, 2013

 

Vendredi 11 octobre (2013) – Dans la vitrine de la boulangerie (banette) Moel à Bégard, une sculpture en pain (un coureur) est apparue, en juillet, pour rappeler le départ ...

... du tour de France, puis une autre, en août, est venue honorer le titre de "Plus bel arbre de France" emporté par le chêne bonzaï d'Armoripark. L'auteur de ces "pani-sculptures", c'est Gwenvaël Moel, boulanger et apprenti pâtissier chez Laurent Moel, son papa. En fait, cet été, Gwenvaël faisait ses gammes. Tel un artiste de music-hall, il répétait le spectacle qu'il allait jouer le 22 septembre dans le cadre de la Foire Internationale de Saint-Etienne, c’est-à-dire la 28ème édition du concours "Un des meilleurs apprentis de France" organisé par la société nationale des meilleurs ouvriers de France.

Pour lui, concourir, ce n'était pas une première. En novembre 2012, dans la commune du Beausset (Var), il avait déjà été titré "l'un des meilleurs jeunes boulangers" par la Fédération des boulangers de France (cf. article ICI) ce qui lui avait valu de partager une galette des rois avec le Président François Hollande et, sans partage cette fois, la médaille de la ville de Bégard que le maire, Gérard Le Caër lui remis le 11 février en présence de Yannick Botrel, sénateur des côtes d'Armor.

Cette fois-ci, à Saint Etienne, ils étaient neuf à concourir, tous issus d'une épreuve éliminatoire régionale, de laquelle, pour concourir en national, il fallait sortir avec une note supérieure ou égale à 17. Pour participer au niveau régional, il fallait sortir de l'épreuve éliminatoire départementale avec une note supérieure ou égale à 16. Sur 20 il va de soi!

"J'ai reçu mon sujet 2 mois avant, explique Gwenvaël, et suivi et conseillé par mon professeur de CFA (Ploufragan), j'ai pu m'entrainer tout l'été". Il faut dire qu'entre Gwenvaël et son professeur Sylvain Herviaux, la comparaison ne s'arrête pas au seul exercice d'un même métier. Comme son professeur, Gwenvaël a toujours voulu devenir boulanger. Comme son professeur, il a souvent "trainé" le soir et pendant les vacances scolaires dans la boulangerie familiale, comme son professeur, il a d'abord passé un bac S, puis fait son CAP de boulangerie en CFA; Comme son professeur, il a fait un CAP de pâtisserie, et quand il aura obtenu, en 2014, son CAP de chocolatier, il fera, comme son professeur, un brevet professionnel et un brevet de maitrise. Et après avoir déjà été récompensé à deux reprises, peut-être que plus tard, après quelques années d'expérience, comme son professeur, tentera-t-il sa chance pour devenir "meilleur ouvrier de France"?

Mais pour l'heure, c'est à Saint Etienne que cela se passe, dans une épreuve de huit heures (présentation comprise) au cours de laquelle les neuf compétiteurs devaient fabriquer, soit en "tradition", soit en "campagne" quelques 40 pains (de 80, 350, 550, 600 ou 650g), 16 croissants de forme courbée et 16 viennoiseries garnies. Pour présenter les pains et les viennoiseries, mettre en valeur les produits, il fallait par ailleurs réaliser un présentoir sur le thème "les fables de la fontaine" (Détail de l'épreuve ICI). L'épreuve était notée au regard de l'organisation du travail, de la technique, de la présentation. Il fallait obtenir au moins une note de 18/20 et il fallait en plus… que les produits soient bons!

A l'issue de ces huit heures, Gwenvaël Moel (Bégard – Côtes d'Armor) sera consacré "l'un des meilleurs apprentis de France", avec quatre autres compétiteurs : Lucas Deniaud (Sainte-Lumine-de-Clisson – Loire-Atlantique), Alexis Eriteau, (Les Brouzils - Vendée), Maxime Lepetit (Caen - Calvados) et Lucas Zabel (Pont à Mousson - Meurthe-et-Moselle).

Et pour l'an prochain, quel concours? "Je vais d'abord faire mon CAP de chocolatier répond Gwenvaël, mais pour l'an prochain, je ne sais pas encore comment cela se passe, mais je me suis inscrit aux olympiades des métiers(1). Les concours, ce sont des occasions pour partager, pour voir de nouvelles choses, pour échanger avec les gens. Cela permet d'évoluer. Ainsi, j'ai appris des techniques que je ne connaissais pas, comme celle de la pâte au sirop pour les décors. Je n'avais jamais travaillé avec; J'ai vu des gens faire, cela donne des idées, cela donne envie d'essayer".

(1)Les olympiades des métiers, ce sont, pour les compétiteurs, des épreuves en trois étapes : régionale, nationale puis internationale. Pour le grand public, c'est un évènement inédit sur 3 jours qui permet de découvrir 50 métiers en direct et de s'informer des formations qui y conduisent. Les sélections régionales auront lieu en février 2014, à Brest.

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