Bégard – Vœux de la paroisse : "Se serrer les coudes !"

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Date de l'évènement: 
Mardi, 16 Janvier, 2018

Mardi 16 Janvier (2018), les vœux de la paroisse ont réuni une cinquantaine de personnes dans la salle de la maison paroissiale. Jean-Paul Minso, le coordinateur de la paroisse a pris en charge la partie matérielle, le Père Georges la partie pastorale et le Dr Dominique Faidherbe le côté ...

... évangélique de la réunion. Pour le premier, 2017 a été marqué par la mise aux normes de la Maison Paroissiale pour un montant de 22.000€ pris en charge par le Diocèse à hauteur de 60% et par la commune pour le reste. Dans l'église, divers travaux ont été réalisés (NDLR : Voir 35.000€ ont été consacrés à divers travaux pour l'église) dont le passage au gaz de ville en lieu et place du propane, pour un total de 10.600€ partagé entre la commune et la paroisse. "Nous avons été consultés par la commune de Bégard et notre avis a été entendu, ce qui permet de constater la bonne entente, la bonne communication avec les élus et les services techniques de la ville" souligne Jean-Paul Minso qui clôture son intervention en lançant un appel aux bonnes âmes : "Nos sollicitons toujours des bénévoles soucieux de servir leur paroisse pour l'animation, l'accueil, l'entretien et nous recherchons un responsable d'église et un adjoint".

Le Père Georges qui est invité à prendre la parole ensuite, s'est étonné que le coordinateur de la paroisse lui ait souhaité la bienvenue, car dit-il : "Je suis de cette paroisse ! Depuis le 1er octobre, nous avons été installés dans notre nouvelle communauté pastorale de Guingamp qui comprend 5 paroisses dont Bégard". Derrière le "nous", il faut comprendre qu'il évoque ses collègues curés : "Nous sommes 3 curés in solidum pour assurer la charge de manière solidaire ; Nous tournons, et peut-être que quelques-uns d'entre vous ne m'avaient pas encore vu".  Les deux autres curés sont Xavier de Guibert et Guy Marzin, "et c'est au nom de nous trois que je m'adresse à vous". Il remercie tout d'abord le coordinateur - "Il en fait beaucoup et nous le remercions pour son dévouement et son engagement pour que cette paroisse de Bégard vive" - mais aussi tous les autres "qui donnent de leur temps pour aider les uns et les autres à mieux assumer leur vie de chrétien". Il se réjouit que les relations avec les autorités soient bonnes et que cela fasse "que cette église est un bijou". "Quand vous allez sur d'autres paroisses, vous n'avez pas cet environnement. Coup de chapeau et merci aux autorités municipales" ajoute-t-il.

Il adresse ensuite à l'assistance, des vœux de bonheur et de joie… "de joie partagée", car cite-t-il : "Joie partagée, double joie ; Peine partagée, demi peine". Il appelle chacun "à se serrer les coudes" en ces temps difficiles, où les nouvelles ne sont pas toujours très bonnes, ce qui lui fait parler de son pays, "la République Démocratique… Pardon, je m'excuse… la République dite Démocratique du Congo". "Elle est en train de vivre sous une dictature sanguinaire, criminelle, explique le Père Georges ; Elle a vu ses politiciens, dits de l'opposition, disparaitre ; L'Eglise catholique leur porte ombrage pour le moment, car elle ne peut pas accepter cette situation, après avoir pendant des années sonné la sonnette d'alarme et crié contre toutes sortes d'injustices. Trop c'est trop ! L'Eglise catholique a passé une vitesse supérieure. Elle est devenue l'opposition au pouvoir en place. Dimanche après dimanche, elle organise des marches, et elle continuera jusqu'à ce que le régime tombe" puis de conclure : "Notre monde va mal, mais nous ne devons pas désespérer. Nous devons rallumer dans le cœur des uns et des autres ce qui peut faire notre force, notre grande âme, pour que la paix advienne".

Après la projection de quelques photos d'évènements de l'année passée, de la jeunesse de la paroisse, le Dr Dominique Faidherbe rappelle que 2017, avec 2016, ont été les années du synode diocésain, "l'accessoire de nos obligations locales". Pour lui, s'il faut parler du matériel, il faut aussi parler "de ce qui fait notre présence ici, d'être des croyants et il nous faut pouvoir le transmettre aux autres et la transmission n'est pas chose aisée".

La transmission… ce sera l'essentiel du fond de son intervention. "Il faut poursuivre le travail ; Le synode n'est que le commencement d'un certain réveil et de nouvelles modalités pour transmettre l'Evangile aux plus jeunes et réfléchir comment rejoindre ceux qui sont un peu plus jeunes que nous et qui sont absents". Il faut dit-il que les gens de la paroisse soient une passerelle entre les jeunes prêtres et les mœurs et coutumes locales, "ce qui n'est pas toujours facile ! Chaque paroisse a son caractère, des bons, des plus difficiles, des pointus et il faut négocier avec chacun pour pouvoir ensemble assurer cette Evangélisation". Si, dit-il, il ne faut pas réduire sa vie de chrétien qu'au seul culte, "assurer ou non toutes les messes est une grande préoccupation, car sans messe, les gens se déshabituent".

Malgré le prosélytisme de ses propos, le Dr Faidherbe appelle à la tolérance, au dogmatisme : "Il nous faut accepter les difficultés des uns et des autres pour supporter d'autres sensibilités, d'autres spiritualités. A nous de faire des efforts et cela à tout âge, d'autant plus qu'avec l'âge, on se sclérose, on se durcit, on manque de souplesse et on croit que les autres sont peut-être bien mais qu'on est mieux qu'eux", de conclure : "Il faut que nous gardions une capacité à inviter, à solliciter, à témoigner"... et à Evangéliser.

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