Bégard – Commémoration du 11 novembre : Intergénérationnelle une fois encore

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Date de l'évènement: 
Samedi, 11 Novembre, 2017

Samedi 11 novembre (2017) s'est déroulée la commémoration de la signature de l'armistice du 11 novembre 1918 qui a mis fin à une guerre particulièrement meurtrière. Selon météo France, ce jour-là, en forêt de Compiègne, à 5h15 du matin, heure de la signature de l'armistice, ...

... le temps était "brumeux et frais". Difficile de dire si à cette heure matinale, le temps était brumeux et frais en ce jour commémoratif de 2017, à Bégard, mais ce qui est certain, c'est qu'à 11h30, il pleuvait, et pas qu'un peu ! Cela n'a toutefois pas découragé, ni les élus, ni les porte-drapeaux, ni les musiciens, ni les corps constitués, ni les enfants de CM2 de l'école publique de Baloré - accompagnés de leurs enseignants et de parents – ni les nombreux Bégarrois qui ont suivi la cérémonie.

Sur le parvis tout neuf de l'église, au pied du monument aux morts redoré et réorienté, le maire a déposé une gerbe, suivi des écoliers qui ont, chacun, laissé une rose. Marseillaise, sonnerie aux morts, minute de silence, lecture du message de Geneviève Darrieussecq, la secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants (NDLR : Lire l'intégral du message ICI), et tout le monde se retrouve en mairie, ou Rose et Martin, deux des écoliers, ont lu le message de l'UFAC(1) (NDLR : Lire le message ICI) avant de rejoindre la chorale des enfants qui ont joliment interprété une chanson de Florent Pagny intitulée : Le Soldat.

Le maire, Gérard Le Caër, qui dit sa satisfaction de voir que de très nombreuses personnes sont venues, "malgré une météo difficile et défavorable", rend ensuite hommage aux soldats des deux camps – "Ouvriers, paysans, engagés dans cette tourmente meurtrière, pour des raisons que beaucoup d'entre eux ignoreront, condamnés à s'entretuer aux ordres des pouvoirs en place, politiques, mais aussi économiques et financiers". Pour lui, "c'est toujours la même histoire qui se répète" et cet instant de devoir de mémoire, revêt beaucoup d'importance : "il doit réveiller en nous ce sentiment de vigilance qu'il nous faut avoir en permanence, car, nulle nation, surtout actuellement, n'est à l'abri de montées d'extrémismes, d'intégrismes qui pourraient déclencher des envies belliqueuses. Gardons l'œil ouvert et protégeons notre démocratie, au service de la paix, du partage et du respect des peuples". De son point de vue, "ce combat est noble et c'est le jour pour rappeler ce message d'espoir en la liberté, l'égalité, la fraternité et la solidarité". "C'est d'autant plus le jour, poursuit-il, que nous avons la chance d'avoir parmi nous les enfants de Baloré […] car vous serez- jeunes gens, les citoyens de demain et serez amenés à vous déterminer sur des choix de société, des choix de vie"… puis redire ce qu'il avait déjà dit lors d'une précédente cérémonie, à propos de la "connaissance objective du passé, de l'histoire…" (NDLR – Voir commémoration du 11 novembre 2015 ICI) avant de conclure en livrant son sentiment quant à la démarche citoyenne initiée par les enseignants :  "une démarche qui n'est pas du tout ringarde comme certains pourraient le penser ; Au contraire, ce sont des moments repères, des moments marqueurs de l'histoire qui incarnent les valeurs et la morale de notre République".

Après un vin d'honneur servi en salle du Conseil, musiciens, porte-drapeaux et une petite délégation d'élus et de citoyens se sont rendus à Trézélan pour déposer une gerbe au pied du monument aux morts, représenté par une plaque sur laquelle ont été gravés les noms des disparus et qui, curiosité locale mais pas unique en France, se trouve être dans l'église.

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Notes : (1) UFAC : Union Française des Associations de Combattants et de Victimes de Guerre

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