Bégard – Lancement de la campagne.bzh de Cinderella Bernard

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Date de l'évènement: 
Samedi, 11 Mars, 2017

Samedi 11 mars (2017), devant un parterre d'une soixantaine de maires, d'élus, de militants et de sympathisants de la circonscription de Guingamp, Cinderella Bernard, l'adjointe au maire de Bégard en charge de l'éducation et par ailleurs Conseillère Départementale et présidente du SMICTOM, a présenté ses premières armes de campagne...

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... pour la prochaine législative à laquelle elle se porte candidate sous l'étiquette du Front de Gauche. Il s'agit de son blog accessible à l'adresse suivante : www.cinderellabernard.bzh. Développé par l'entreprise « Les Passeurs de Savoirs », il est destiné à mettre en lumière les actions et les idées de la candidate à la députation sur la 4ème circonscription des Côtes d'Armor.

Pour Gérard Le Caër, actuellement, c'est "pauvre France"

C'est le maire de Bégard, Gérard Le Caër, qui accueille l'auditoire : "Nous lançons la campagne de notre camarade Cinderella Bernard pour la course à la législative. Cela fait chaud au cœur que vous soyez nombreux à avoir répondu à l'invitation. On va avoir besoin de vous, terriblement, pour peut-être faire partie des circonscriptions communistes qui seront gagnées au niveau national en juin prochain. C'est le vœu fort que j'émets et on a la chance d'avoir quelqu'un de jeune, de gracieux, de battant et de convictions".

Pour le maire, cette candidature offre une chance, une alternative à gauche, "dans un moment de notre vie où nous ne sommes plus en capacité d'analyser ce qui se passe, entre les « bling bling », les médias, les hommes de paille, les emplois fictifs, les frondeurs d'un côté et de l'autre qui ne légitiment même plus les élections qu'il y a eu avant". Pour lui, il est temps de s'occuper des problèmes des gens plus que des problèmes d'argent, "des problèmes humains massifiés autour de l'éducation, la santé et le logement ; Des choses qui échappent complètement à la discussion politique. C'est « pauvre France » actuellement et il est grand temps que nous relevions ce challenge pour les gens qui souffrent, pour les gens qui ont besoin de nous et je crois que nous sommes les meilleurs pour incarner cette dynamique, même s'il y a cinq listes de gauche alors qu'on avait donné notre soutien à Mélenchon pour que cela ne se produise pas". Pour conclure, il dit que l'émiettement pose vraiment un problème ; "On est en train de tout faire pour que les mêmes reprennent le pouvoir ; On est dans l'absurde et à côté, le train passe avec ses wagons de chômeurs…". Une "pauvre France" et une campagne présidentielle Kafkaïenne peut-on résumer.

S'attacher à avoir des élus du Front de Gauche

Pour Cinderella Bernard qui intervient ensuite en remerciant l'assistance, l'idée de cette rencontre est de présenter le blog qui est déjà en ligne mais aussi parler de l'actualité et de faire un point de la situation politique. "On a besoin de se retrouver et de se mettre dans cette campagne… On a des présidentielles et des législatives… On voudrait que les législatives soient liées à la présidentielle mais on sent que la période est tellement troublée qu'il se pourrait bien que le Président de demain n'ait pas la majorité à l'Assemblée Nationale". C'est selon l'élue la raison pour laquelle "nous devons nous attacher à avoir des élus du Front de Gauche". Elle brosse ensuite le tableau des forces et des idées en présence.

Redonner du sens à l'expression "service public"

Fillon tout d'abord, "une droite décomplexée qui prévoit la suppression d'un demi-million de postes de fonctionnaires !?". "C'est du jamais vu, incroyable… et c'est d'autant plus incroyable que l'on ne ressent pas de rejet dans la population", s'exclame-t-elle en expliquant que la raison est à trouver dans le fait que "pendant tout le mandat de Hollande, Macron et Valls - ceux qui sont censés représenter la gauche, la gauche socialiste - se sont attachés à expliquer à tous que l'on n'avait plus le choix, qu'il fallait absolument réduire la dépense publique et donc passer par la réduction des services publics et du nombre des fonctionnaires". De fait, explique-t-elle, puisque la gauche socialiste a commencé, la droite a toute liberté de continuer… "La porte est grande ouverte ! C'est à qui supprimera le plus de fonctionnaires et c'est ainsi que Fillon a gagné ses primaires". C'est là que se situe un axe essentiel d'action pour la candidate : "rappeler aux gens ce qu'est le service public, ce que cela leur apporte au quotidien, qu'il est possible de faire autrement, qu'on ne peut plus détricoter le service public et tout ce que nos ainés se sont attachés à construire pour mener des politiques de solidarité en proximité des gens".

Technocratisation du service public

"Le service public, résume Cinderella Bernard, c'est la solidarité, c'est notre quotidien, c'est la poste, ce sont les écoles, c'est la trésorerie, ce sont les communes et pas les grandes intercommunalités…". Sur ce dernier point, elle se dit convaincue que ce qui est recherché par ces regroupements, c'est la suppression de postes de fonctionnaires ; "On ne remplacera pas les départs à la retraite, on aura moins de fonctionnaires, on aura moins de services et en plus, on éloigne le citoyen des élus. Les interlocuteurs des citoyens ne seront plus les élus, mais les techniciens qui ont une gestion très financière des problématiques. On technocratise l'action publique alors que nous, élus, sommes à l'écoute des gens et à la recherche de solutions adaptées"

Combattre la loi de la finance qui impose une nouvelle cartographie de la France

Pour elle, Macron qui ambitionne de supprimer 120.000 fonctionnaires, porte aussi cette politique ! "Il veut supprimer la Taxe d'Habitation ! C'est supprimer les recettes des communes, c'est leur retirer les moyens de fonctionner après avoir subi les baisses des dotations de l'Etat".  "Si elles n'ont plus les moyens de fonctionner seules, elles vont fusionner avec les communes voisines, et voilà comment on réorganise, par la finance, une nouvelle cartographie de notre République, de notre Démocratie… qu'on n'aura pas choisie mais qui nous aura été imposée par la loi de la finance, et il faut le combattre !".

Rester cohérent entre le terrain et l'Assemblée

Elle évoque ensuite la nécessité de rester cohérent entre le terrain et l'Assemblée et prend en exemple l'actuelle députée de la circonscription et ses positions vis-à-vis des sujets évoqués supra : "Annie Le Houérou n'est pas quelqu'un de désagréable en soit… ce n'est pas le problème… elle est même de terrain, mais elle vote, elle a voté toutes ces lois à l'Assemblée Nationale ! Après elle vient ici et dit que c'est inadmissible, qu'elle va prendre contact avec le Ministre, etc…". Pour Cinderella Bernard, c'est une attitude incohérente, car l'endroit où cela se passe à la base, "c'est là où on vote les lois". "Je ne vais pas voter le budget du Conseil Départemental et après râler parce que la fusion du Comité Cantonal d'Entraide (CCE) est en train de se mettre en place (NDLR : A ce sujet, lire L'avenir des services d'aide à domicile a fait débat). "Je suis contre ces fusions… alors je ne vote pas les budgets qui l'organisent". Pour elle et en conclusion sur ce point, "on n'élit pas un député parce qu'il a l'air sympa mais parce qu'il a une mission, celle de faire des lois, de les voter, de les contrer, d'en proposer d'autres… On l'attend, sur le terrain pour porter les problématiques au niveau de l'Assemblée où il doit avoir la même attitude que sur le terrain".

Le Front National n'est pas notre République !

Et puis il y a le Front National… "Dans ce trouble des Présidentielles, le réel danger, c'est le Front National". De ses rencontres sur les marchés, elle dit voir beaucoup de gens dégoutés par la politique et en prendre aussi pour son grade :  "les élus sont tous des pourris… Y'en a marre… Vous allez voir, on va voter FN…". "Il faut rappeler que le FN n'est pas notre République, déclare la candidate ; Il divise, il est pour la haine et l'exclusion ; Le Pen au pouvoir, après Trump aux Etats Unis… On a de quoi s'inquiéter pour nos enfants ! Le FN a largement son lot de casseroles, il est pour le capitalisme, ils ne sont pas du tout pour les droits sociaux … Il faut que nous ouvrions les yeux de la population là-dessus".

Mettre les idées de Mélenchon en lumière, mais seulement les idées…

A propos de Mélenchon et de Hamon, Cinderella Bernard explique que pour cette présidentielle, la volonté des communistes était de créer un front contre les politiques libérales, "réussir le rassemblement avec les idées communistes qui sont les nôtres, comme en 2012, et cela nous a fait beaucoup de bien et on y a cru". Il y a eu semble-t-il beaucoup de discussions sur le sujet, "car la personnalité de Mélenchon pouvait poser problème et cela pouvait sous-entendre un risque de voir s'éteindre notre parti", mais au final, un choix a été fait : "On soutient la candidature Mélenchon mais il n'est pas notre candidat. Il est celui qui représente le plus nos idées".

Quant aux socialistes, l'élue Bégarroise se dit "contente" ; "Ils ont rejeté la politique du quinquennat Hollande car ils ne se retrouvaient pas dedans et ont porté Hamon. Ça, c'est rassurant !  Cela veut dire que les socialistes veulent une politique de gauche, pas une politique libérale". Elle dit avoir espéré, elle et son groupe, que Mélenchon se rapproche d'Hamon, mais hélas, des histoires d'égo ont pris le dessus au détriment de l'intérêt général. "C'est un profond regret que nous avons tous…", d'autant que Mélenchon a souhaité, sous l'étiquette "La France Insoumise", mettre des candidats à la députation dans toutes les circonscriptions, "ce qui ne va pas sans nous poser de problème mais malgré les discussions qu'il y a eu, il reste sur cette idée". A Guingamp, le couple de la France Insoumise est Murielle Lepvraud de Pléhédel et son suppléant Henri Duclut de Pludual. "Ils n'habitent pas la circonscription, relève la candidate communiste qui poursuit : "Je n'accepte pas la façon de faire de Mélenchon, je n'aime pas cette personnalité, mais pourtant, il est le seul à présenter des idées pour lesquelles je me bats. Donc j'aimerais réussir à ce que les gens s'intéressent aux idées de Mélenchon et pas à la personnalité de Mélenchon". En qualité de Conseillère Départementale, elle déclare qu'elle va parrainer la candidature de Mélenchon, "pas parce qu'il met des candidats contre moi, mais pour cautionner les idées politiques qu'il porte et le reste… ma fois…" puis de conclure avant d'expliquer la teneur de son blog : "Il faut que les gens s'approprient les idées de Mélenchon, idées que je défends avec force et conviction, pour porter un autre espoir pour nous tous".

www.cinderellabernard.bzh

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