Mois du documentaire - Sujet éminemment politique débattu à la MJC

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Date de l'évènement: 
Vendredi, 27 Novembre, 2015

Vendredi 27 Novembre (2015) - Sujet éminemment politique que celui qui fût livré pour débat aux quelques 40 participants de la dernière soirée du mois du film documentaire proposée par la MJC du Pays de Bégard en partenariat avec le Fédération Départementale des MJC des Côtes d'Armor.

Deux films au programme - "On a mal à la dette" et "Opération Corréa" - partie 1 : Les ânes ont soif" - mais un seul réalisateur - Pierre Carles - et un seul sujet, certes de taille… la dette publique, ou plus exactement, pourquoi les médias ne parlent pas de l'existence d'alternatives aux politiques d'austérité préconisées pour rembourser la dette.

La coréalisatrice, Nina Faure, explique : "Il y a des alternatives possibles aux politiques d'austérité qui sont les uniques solutions proposées ici en Europe et préconisées par le FMI. Ainsi, l'Équateur (NDLR : dont Rafael Corréa est le président depuis 2006) a opéré un audit de sa dette (NDLR : sur une période allant de 1976 à 2006), regardé quels étaient les taux d'intérêts, notamment lorsqu'ils avaient quadruplé sur les dix dernières années, quels étaient les prêts illégalement contractés par rapport au droit international, quels étaient les prêts contractés par la dictature… et annoncé qu'il refuserait de payer la dette illégitime" (NDLR : Dans le premier documentaire, il est indiqué qu'une dette était illégitime si elle ne servait pas les intérêts du peuple). Près de 7 milliards de dollars ont ainsi été économisés. Ils ont été depuis réinvestis dans les dépenses de santé, l'éducation et les aides sociales. Par ailleurs, la part du budget de l'État Equatorien pour le paiement de la dette est passée de 32% à 15% et celle concernant les dépenses sociales de 12 à 25%. En outre, la croissance est en moyenne de 4% depuis 2006, ce qui a permis de financer l'augmentation des salaires, des pensions et l'amélioration générale des conditions de vie (NDLR : Source Médiapart - 22 décembre 2011 - ICI). "On découvre donc qu'en France, un audit de la dette a été réalisé et montre que la dette serait qualifiée d'illégitime à hauteur de 59%", poursuit la coréalisatrice qui, lorsqu'on lui demande pourquoi on ne fait rien, répond : "La première question c'est déjà : Pourquoi on n'est pas au courant ? On est allé voir de nombreux journalistes pour leur demander pourquoi ils n'en parlaient pas… et l'analyse personnelle que je peux en faire c'est que tout ce qui consiste en des alternatives progressistes au dogme libéral n'est pas relayé et n'existe nulle part. Il n'y a pas que le cas de l'Équateur ! L'Argentine a fait de même, l'Islande aussi… c’est-à-dire réduit sa dette en refusant de la payer et on n'en en pas parlé dans les médias français ! Et quand on regarde le traitement des derniers évènements en Grèce, on s'aperçoit qu'on ne propose jamais d'alternative aux politiques d'austérité proposées par le système libéral".

(NDLR : Opération Corréa - Partie 1 "Les ânes ont soif" est visible ici)

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