Balade au Guerlédan avant que la bonde soit remise … (Galerie)

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Date de l'évènement: 
Jeudi, 22 Octobre, 2015

Jeudi 22 octobre (2015), profitant des congés scolaires qui ont allégé le planning des événements associatifs et institutionnels, la rédaction de BVonline en profite pour faire une escapade ...

... au lac de Guerlédan, avant qu'EDF ne remette la bonde à la baignoire. La rédaction - votre serviteur en l'occurence puisque vous savez maintenant que la rédaction n'est qu'une seule et même personne ! - part donc, à 14h ce jeudi, pour une reconnaissance du site au sens photographique du terme, car le beau temps est annoncé pour le lendemain (!?) et ça, pour faire des photos, c'est bien. Peut-être même qu'il y aura de la brume le matin ! Une promesse de belles photos en quelque sorte. Bien entendu, j'ai prévu de dormir sur les lieux car la meilleure lumière est celle du matin, chacun le sait.

Après un passage à l'Office de Tourisme de Mûr-de-Bretagne, direction le rond-point du lac. Là, une première surprise m'attend : la fréquentation ! Il y a du monde bien que le temps ne soit vraiment pas chouette ! Deuxième surprise, c'est la végétation ! En quelques semaines, en comparaison avec les photos du début de l'assèchement – il y en a de belles à l'Espace Paul Le Bars, prises par Dominique Plassart – la végétation a repris ses droits. Renouées, petits saules et autres plantes envahissantes peuplent la vallée et les flancs de la baignoire. Force est de constater qu'à l'évidence, comme l'avait affirmé Aristote, la nature a horreur du vide. La vallée est verte, tâchetée de tapis rouge grenat, vermillon ou roux. La vase a séché. Elle s'est craquelée, creusée, bosselée. En bordure supérieure de la vallée, dans les bois, les feuillus ont pris leurs couleurs d'automne produisant ainsi un camaïeu de verts tirant vers le jaune; C'est splendide ! Quelques photos panoramiques – il a fallu franchir des barrières car certains panneaux liés à l'activité humaine sont vraiment incompatibles avec l'humeur et la vision des photographes – et direction Beau Rivage. Il est 16h30. Descente dans la vallée et promenade jusqu'à Trégnanton. Retour à Beau-Rivage. Plus de deux heures de promenade et de pauses photos. Ce n'est pas là que je dormirai; Des promeneurs m'ont dit qu'à Trégnanton, il y avait des commerces et qu'on pouvait s'y restaurer. Mais ils ont oublié de préciser les horaires car en guise de restauration – des barnums -  à 19h, il n'y a plus rien ! Tout est clos ! Pourtant, la balade de cet après-midi m'a creusé. Avant d'explorer les villages alentours, je prends le relevé GPS de ma position car c'est là que je vais dormir et je n'ai pas envie de galérer dans la nuit pour y revenir. Dans les proches villages alentours – Caurel, Botminy, Keriven - tout est fermé ! Je reviens au parking de Trégnanton sans hésitation – merci GPS - et je bascule sur le plan B : un frugal diner amené par sécurité : une demie tarte (froide… bof !) au saumon et une poire ! Je ne serai pas seul; Plusieurs camping-cars ont élu domicile. La nuit est tombée. Diner, radio pour les actualités, relevé des mails - il y a du réseau ! - coup d'œil sur Facebook, déroulage du duvet et dodo. Vingt et une heure ! La nuit va être longue... Et elle le fût ! Elle le fût d'autant plus que le matin, le temps est bouché et le jour tarde à se lever. Pour les photos de brume au fond de la vallée, c'est râpé ! Il fait gris ! Tout simplement, tout bêtement. À huit heures et demi, deux photographes débarquent, Nikon D810 et Canon EOS 70D en bandoulière. Ils sont du Lot-et-Garonne et après quelques échanges urbains, c'est ensemble que nous prenons la direction du lac. Du moins ce qu'il en reste ! Pour le petit-déjeuner, c'est partie remise car les barnums ne sont pas encore réveillés. Et pas de plan B cette fois ! J'avais prévu du café et des petits pains mais j'avais trop faim à 5h du matin… Direction vers l'ouest, vers Bon Repos. Les écluses, les maisons éclusières, les arbres momifiés, les écailles du sol asséché qui transforment parfois le chemin en une épine dorsale de dinosaure, le barrage sur le Blavet – la passerelle de Bellevue, une occasion de faire des poses... pas des pauses... mais aussi ! - la végétation qui s'est épanouie sans espoir de printemps puisqu'elle va être encore une fois et prochainement engloutie, les traces du passé – ruines noircies, bites d'amarrage, bornes, portes éclusières rouillées – les cols verts qui pêchent dans le fil de l'eau, la douceur de la température matinale et surtout, le silence… tout est beau. Quatre heures après, les pieds crottés – c'est l'assec du lac… mais pas partout ! - je me rue sur le premier barnum; Ce sera saucisse, pommes de terre sautées et crêpe au sucre. Et une bière. Le temps s'est bouché; La luminosité du matin a laissé la place à une lumière grise et si l'un des deux photographes entrevus le matin, qui se ravitaillent comme moi, promet une meilleure lumière d'ici deux heures, je n'attends pas. Il est 15h; Je rentre et grand bien m'en fit, car sur Bégard, le temps est plus clair.

Jean-Luc Lebouil (Rédacteur de BVonline)

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