Art contemporain : "Surfaces et mesures" à La Tannerie

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Date de l'évènement: 
Samedi, 26 Juillet, 2014

Samedi prochain (26 juillet 2014), après "Chambre d'Amis" en 2012 (NDLR : Article ICI) et "Table à Desseins" en 2013 (NDLR : Article ICI),  ...

... pour le troisième été consécutif, Erwan Le Bourdonnec livre La Tannerie aux mains inspirées de l'association ADER pour une exposition intitulée "Surfaces et mesures". Pour les artistes internationaux invités – Bauduin, Brian Block, Stéphanie Coudert, Claude Courtecuisse, Régis Perray, Guillaume Linard Osorio, Evariste Richer, Eric Stéphany et Anne-Charlotte Yver – il s'agit de reformuler la notion même de mesure considérée comme étant un référentiel quantificateur, qualificateur, évaluateur, descripteur de toutes choses, en lui apportant immatérialité, "subjectivité, aléatoire et démesure". Ce sont des réinterprétations de la notion de référentiel, comme ces mètres étalons figés en sept entrelacs qui permettent à Bauduin d'appréhender le calendrier en sept jours identifiés sous la forme de caractères semblant sortir de l'alphabet katakana (NDLR : Caractères japonais). "Il crée une passerelle entre la mesure, sa thématique principale, et toute la philosophie orientale. C'est un lien entre l'orient et l'occident" explique Frank Mas, le secrétaire d'ADER en parlant de l'artiste qui travaille aux États Unis et au Japon.

"Mètre étalon et système métrique ont été inventés à la révolution expose Erwan Le Bourdonnec. Avant, la mesure était liée au corps : pieds, pouces, coudées… On mesure le monde par rapport à soi, on pose une mesure entre le monde et soi pour le connaître et le comprendre dans sa quantité".  "Pour tout le monde, poursuit-il, la mesure permet de quantifier les choses mais ce n'est pas suffisant pour les qualifier. Du coup, quand les artistes s'emparent de la mesure, hormis leur fascination pour elle en tant que référence universelle, ils vont aller chercher ce qui devient subjectif, ce qui devient particulier, ce qui devient intime, ce qui pose question…".

Cette fois encore, La Tannerie a revu son architecture interne. C'est la force du lieu et de la créativité des hôtes. Une cloison d'une dizaine de mètres et plus exactement de la dimension d'une face de l'édifice (sa largeur) est montée dans un axe nord-sud (à quelques degrés près…). Si cet élément d'infrastructure - ces surfaces recto-verso - servira à l'accrochage des œuvres et au partage de l'espace, créant ainsi une sorte d'entonnoir – de l'espace le plus grand à l'espace le plus petit – qui libèrera le visiteur sur des œuvres de quatre mètres sur trois : Les Équivalents d'Evariste Richier, quelque part, compte tenu de son orientation, il participe au thème de l'exposition en devenant un référentiel typographique, une sorte d'aiguille de boussole.

"Dans une société qui valorise tout par comptages frénétiques (le temps, l'argent, les points, les "amis" même…), merci aux artistes présents ici de nous livrer la pensée, le tangible, l'incommensurable, comme une forme de résistance, une nécessité absolue de l'œuvre" a écrit Erwan Le Bourdonnec à propos de cette exposition.

Pratique : Le vernissage se déroulera samedi prochain de 18h à 21h, en présence de la plupart des artistes. L'exposition sera visible du 27 juillet au 21 septembre, du mercredi au dimanche de 14h30 à 19h00.

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