"L'eau de notre terre" - Expérimentation autour du bassin d'Armoripark

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Date de l'évènement: 
Vendredi, 5 Octobre, 2012
Vendredi 5 Octobre (2012) - "L'eau de notre terre", c'est la traduction française du nom de la charte qui associe les quelques 50 communes des bassins versants du Jaudy-Guindy-Bizien dans la poursuite d'un même objectif : la reconquête d'une eau de qualité ...

...dans les cours d'eau et les ruisseaux côtiers des bassins précités. "Dour Hon Douar" est donc le nom original de cette charte créée en 2003 pour une période de 3 ans et tacitement reconduite depuis. Cette charte s'articule autour de 4 axes visant la réduction des pollutions d'origine agricole; l'animation, la communication et l'évaluation des actions; l'aménagement et la gestion des espaces ruraux; la réduction des pollutions d'origine non agricole. Les engagements pris par les communes dans le cadre de cette charte se rapportent à l'assainissement, au désherbage communal, à l'aménagement de l'espace rural et à la gestion des déchets. Ne faisant pas l'objet d'une législation précise, le volet désherbage prend une part importante des préconisations formulées par la charte et ce point se décline en 4 niveaux allant des modalités d'exécution du désherbage, à l'engagement de non usage de produits phytosanitaires sur l'ensemble de la commune, en passant par la mise en œuvre d'expérimentations et le non-emploi des produits phytosanitaires sur les seules zones classées à risque élevé. Aujourd'hui, la commune de Bégard satisfait toutes les conditions du niveau 1 et se rapproche du niveau 2. Ainsi, en consacrant plus de temps au balayage mécanique avec des balais (105h en 2012 contre 80 en 2010-2011), en préférant le désherbage thermique et en utilisant la débroussailleuse manuelle pour couper les mauvaises herbes des rues, ce ne sont pas moins de 35 litres de désherbant qui ont été évités (45l en 2012 contre 80 en 2011) sachant que la surface à traiter a augmentée tout autant que Bégard s'est étendu.

Micorhization

Dans le cadre du niveau 2 de "Dour hon douar", la commune a choisi de mener deux types d'expérimentation. L'une d'entre elles a concerné les terrains de football; Contrairement à ce qu'avait fait remarquer Chantal Rouzioux qui lors du dernier conseil, laquelle, confiante en son odorat, faisait part de son mécontentement en signalant qu'un engrais chimique avait été déversé sur le stade, c'est Gérard Le Caër lui-même qui explique : "il s'agit en fait d'une micorhization, procédé qui réduit l'épandage d'engrais chimique par pulvérisation de spores d'endomycorhyses qui fixent la potasse et le phosphore autour du système racinaire du gazon. Mais c'est vrai que cela ne sent pas très bon".

De bonnes herbes, à la place des mauvaises

La seconde expérimentation consiste, plutôt qu'à enlever les mauvaises herbes… à en mettre des bonnes! Ainsi, grâce à un mélange savant de graines (fétuques, ray gras, trèfle, etc.) adapté à leur destination (couvert végétal, fort, moyen ou faible piétinement), des zones sablées ont été ensemencées. Ce fût le cas cette année du trottoir nord de la rue Jules Ferry et de la bordure du stade d'athlétisme. C'est maintenant le cas du pourtour du bassin aux pédalos à Armoripark. "Autour du bassin, on n'a pas le droit de traiter chimiquement les mauvaises herbes. Il faut donc biner manuellement alors qu'avec un gazon adapté, non seulement nous n'aurons plus à le faire mais ce sera esthétiquement plus agréable. Restera les tontes; Quatre par an sont prévues pour le mélange utilisé" expliquent de concert Vincent Clec'h, 1er adjoint et Jacques Péron, le responsable des espaces verts. L'opération d'Armoripark est menée par Michel Tranchevent de l'entreprise Arvert Paysages (Plumaudan) qui dispose d'un engin de petite largeur permettant de griffer, de semer puis de rouler en un seul passage. Le coût de l'opération pour les 200 m2 autour du bassin s'élève à environ 104 €.HT (dont 60 € pour les graines). Pour la prochaine saison, les amateurs de pédalo évolueront dans un écrin de verdure.

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