Pays de Bégard – Café citoyen #6 : La jeunesse, préoccupée par son avenir ?

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Date de l'évènement: 
Samedi, 11 Mai, 2019

Samedi 11 mai (2019), dans le cadre de son printemps urbain engagé la veille avec une conférence sur le rap, la M.J.C du Pays de Bégard a proposé un 6ème épisode de son « Café Citoyen » sur le thème : « Quel avenir pour notre jeunesse ». Si l'opus numéro 5 de mars sur le thème « Les écrans et nous » n'avait pas trouvé clientèle, c'est une douzaine de personnes qui se sont retrouvées ...

... cette fois autour du café-thé-gâteaux habituel et des préoccupations de la jeunesse. Aux questions "Comment les jeunes voient leur avenir ?", "Comment vont les jeunes", "Que pensent-ils de la société, de la Mondialisation ?", il ressort des discussions que "les jeunes en France sont les plus pessimistes au monde. Ils craignent pour leur avenir et celui de la société ; Ils redoutent aussi la Mondialisation. Ils ne voient pas l'avenir en rose, il y a trop de problèmes, de choses à changer et pour eux, l'égalité des chances, c'est juste un slogan, rien de concret". Les débateurs s'entendent sur le fait que la nouvelle génération est hyper créative et inventive, "mais on demande beaucoup aux jeunes en termes de réussite". L'obsession du classement scolaire est une autre idée partagée : "A force d'être préoccupés par ce classement, ils oublient le contenu des matières à étudier". Et puis, il y a les addictions : "On rencontre de plus en plus tôt des problèmes addictifs ; Ils testent différents produits tels que l'alcool, la drogue, les réseaux sociaux où les gens s'isolent". Et puis, il y a le chômage élevé des jeunes, principale cause du malaise ambiant semble-t-il. "Débuter sa vie par un échec professionnel a des effets dramatiques sur le plan de l'estime de soi" considèrent les "clients" du « Café Citoyen » qui pensent alors que "le noyau familial est très important pour le soutien, l'encadrement et l'écoute". Mais il y a aussi du positif chez cette jeunesse : "Dans certains groupes, on trouve aussi une osmose qui tire vers le haut. Les jeunes se mobilisent pour la planète, ce qui est un réel motif d'espoir". La directrice de la MJC, Julie Tircot, accompagnée du président Hubert Mériaux, indique l'existence de moteurs de recherche solidaires tels que « Lilo » ou « Ecosia », qui sont de potentielles alternatives à Google... Notamment ! Le premier respecte la vie privée en ne collectant pas de données et finance des projets sociaux et environnementaux grâce aux recherches effectuées, tandis que le second reverse 80% de ses revenus pour un programme de déforestation. "Les jeunes ont beaucoup de choses à dire, estime Julie Tircot ; Ils développent leur sens critique pour trouver un accès à l'information de bonne qualité". Pour elle et pour le président Mériaux, les changements passent par le milieu associatif et d'évoquer les possibilités offertes par les MJC :  "On est un outil au service des habitants du territoire ; Il ne faut donc pas hésiter si vous avez des projets, des envies, comme ici, se retrouver et discuter de sujets divers". "Malgré qu'il y ait dans les MJC, des vieux croutons qui connaissent la musique", s'amuse Hubert Mériaux, il interpelle les quelques jeunes présents pour qu'ils se donnent les moyens pour créer un projet - "Ce n'est pas parce qu'on est jeune qu'on n'a rien dire" - et il les invite à avoir plus d'autonomie : "Vous ne raisonnez pas de la même façon que nous et il est donc important que vous preniez vos responsabilités, que vous ameniez des choses nouvelles. Dans les MJC, il est possible de trouver sa place entre jeunes ; Il y a des choses que se sont faites et qui sont très intéressantes".

Bertrand K.

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