Bégard – Les choucas en ligne de mire des chasseurs

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Date de l'évènement: 
Dimanche, 21 Mai, 2017

Dimanche 21 mai (2017), l'association des Chasseurs Bégarrois a tenu son assemblée générale sous la présidence de Jean Perrin. En sus du bureau, sur les 69 adhérents – "il n'y a pas eu de nouveaux permis cette année" indique le président – ils étaient une quarantaine en salle, dont Lucien le Minous (91 ans), le ...

... doyen des chasseurs. La grande absente de l'assemblée était la parité : pas une seule femme ! Après avoir respecté une minute de silence en hommage aux chasseurs et aux propriétaires défunts et à leurs familles, bilans ont été tirés et celui des finances est qualifié de "correct". Pour ce qui est des perspectives, "le plan de chasse du chevreuil sera suivi, indique Jean Perrin ; On en a demandé 17… peut-être qu'on en aura 16 ; L'an passé, on en avait demandé 16 et on en a eu 15" ; Il poursuit : "On va lâcher 50 faisans supplémentaires, soit 450 faisans en tout, et 60 perdrix supplémentaires, soit 360 perdrix, ce qui représente une somme sur le budget de la société de chasse". A la question posée, le président indique qu'une perdrix, c'est 8€ et 10€ le faisan.

Les plaintes des propriétaires se faisant de plus en plus entendre, une battue aux choucas, sur dérogation, devrait être organisée. La demande émane de la Société de chasse, du maire et de la police municipale. Sur ce point, Jean-Yves Jaguin, adjoint au maire, intervient : "Une autorisation est arrivée en mairie hier, pour 4.000 choucas sur le département" et David Morvan, le secrétaire de l'assoceiation des chasseurs, en réponse à quelques questionnements des adhérents quant au financement de cette battue, déclare : "Je pense que si notre association refusait de mettre un petit peu de finances pour répondre à l'attente de nos propriétaires, je serais extrêmement gêné et je pense que nous devrions être tous extrêmement gênés. N'oublions pas que nous sommes sur des territoires qui nous sont loués à un tarif extrêmement bas - 1,5€ - et notre devoir est de répondre aux demandes des propriétaires. En tant que chasseurs, si nous ne sommes pas capables de dépenser une cinquantaine de cartouches pour répondre à l'attente des propriétaires, on serait petit" et de conclure : "Notre association doit en partie financer cette opération".

Sur ce point, le maire Gérard Le Caër qui intervient en fin d'assemblée, après avoir salué le travail de gestion fait par l'association - "un travail intelligent et sérieux et cela fait du bien car parfois les chasseurs sont décriés mais ce n'est pas le cas ici et c'est une très bonne chose" – donne son point de vue : "Le choucas une espèce protégée, mais c'est une espèce qu'il faut réguler sinon, on met en danger la pyramide écologique". Sur un autre sujet, il indique ensuite que le SMITRED, "avec la Fédération des Côtes d'Armor, travaille à la mise en place de bacs d'équarrissage qui seront installés, sur tout le territoire de Lannion et de Guingamp (LTA et GP3A), dans les semaines qui viennent. C'est un plus pour la santé publique et cela évitera à nos opérateurs du centre de tri de trouver des entrailles, des têtes… voire des pythons… sur les chaines de tri des déchets". Cela devrait représenter à terme une vingtaine de bacs, soit un par canton, et sur Bégard, celui-ci pourrait se trouver aux services techniques (alimentation électrique oblige !).

Enfin, désireux de répondre aux questions qui lui ont été posées quant au subventionnement de la société de chasse, Gérard Le Caër explique : "Depuis l'an dernier, nous faisons très attention à l'attribution des subventions et je ne voulais pas que l'on dépasse les 100.000€ d'aides, car, comme toutes les communes de France, nous sommes dans l'attente de ce qui va se passer et de savoir comment on va boucler nos budgets. Une attention particulière a donc été portée sur les comptes des associations et au regard de ceux-ci, nous avons jugé qu'il n'y avait pas le besoin d'aide ce qui ne veut pas dire que le jour où il y a un problème, on ne sera pas au rendez-vous, évidemment". Il dit, sans les nommer, connaître des associations qui ont parfois plus de 40.000€ sur leurs comptes et il insiste pour rappeler qu'en plus des subventions, la commune apporte de l'aide logistique : "On est une des rares communes à aider autant les associations en matière de logistique. Certaines communes font payer les salles, les fluides, les barrières, etc… Nous, on livre tout et on fait tout, dans la gratuité". Il indique qu'une évaluation est en cours et avance d'ores et déjà : "au-delà des 100.000€ de subventions, l'aide logistique est de l'ordre de 150.000€". Aucune contestation ne s'est élevée de la salle, c'est donc message reçu… Cible atteinte !

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