Journée nationale de la Résistance ou de l'importance de transmettre aux jeunes générations

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Date de l'évènement: 
Mercredi, 27 Mai, 2015

Mercredi 27 mai (2015), c'était la deuxième célébration officielle de la journée nationale de la Résistance. Des gerbes ont été déposées sur le monument aux morts, puis Pierre Martin, le co-président ...

... national de l'ANACR (Association Nationale des Anciens Combattants et Résistants), en présence de membres de l'association Les Amis de la Résistance, a lu le message de son association (NDLR : Message intégral ICI). Ceci fait, c'est le maire, Gérard Le Caër qui a pris la parole pour donner lecture du message adressé pour l'occasion par le Secrétaire d'État aux Anciens Combattants, Monsieur Jean-Marc Todeschini (NDLR : Message intégral ICI).

En mairie, le maire a remercié les nombreux porte-drapeaux – ils étaient près de vingt – puis il a insisté sur la nécessité de ce travail de mémoire : "c'est bien, mais il y a encore du travail à faire pour transmettre le message à la jeunesse. Et il faut se poser la question, car on a besoin de la jeunesse, on a besoin de ce monde qui sera le relais, la transmission des évènements commémoratifs qui nous réunissent".

Après avoir remercié les associations des anciens combattants du canton, "et du dehors, car il y a aussi des amis de Louargat, de Pluzunet…", Pierre Martin rappelle qu'il y a 70 ans ce jour, Jean Moulin créa le CNR (Comité National de la Résistance). "Vous savez, quand on regarde autour de nous, on voit que toutes les familles ont été touchées par la résistance, poursuit-il; Un père, un grand-père qui a pris les armes, d'autres qui n'ont peut-être pas pris les armes mais qui ont nourri des résistants, les ont hébergés, les ont cachés… et certains ont payé très cher pour cela : ils ont fini dans les camps de concentration". Il prend pour exemple Mme Le Gall, "pour laquelle nous avons inauguré dernièrement une rue à Plouisy, et dont la petite-fille a été enseignante ici, à l'école primaire, qui a caché des gens, des armes… Elle est morte en déportation". Il note dans l'assistance la présence "de certains autres qui ont pris les armes et ont subi les nazis". "Ils ne sont plus nombreux maintenant, regrette-t-il, mais nous avons encore Yves Minous et de Jean Le Gall; Tous les deux, faisaient partie de la Compagnie La Marseillaise sous les  ordres d'Armand Tilly. Il y a aussi Marthe Le Pennec qui a passé toute sa jeunesse en Allemagne" (NDLR : Dans son ouvrage "1939-1945 L'occupation à Bégard", Pierre Martin a consacré deux pages à l'histoire de Madame Le Pennec). Il poursuit : "Comme le disait le maire, quatre résistants – Geneviève de Gaulle-Antonioz, Germaine Tillion, Pierre Brossolette et Jean Zay - ont été honorés aujourd'hui en entrant, symboliquement pour certains, au Panthéon; Mais le choix a été suggestif; La grande partie de la résistance a été un peu oubliée. Il y aurait pu y avoir Marie-Paule Vaillant-Couturier qui fut une très grande résistante…". Fort de sa connaissance de l'histoire de cette période, en quelques traits, il brosse alors un portrait de chacun de ces personnages d'exception.

La clôture de la cérémonie revient au maire qui déclare "qu'en donnant à la Résistance sa place dans le calendrier mémoriel de la Nation, le parlement a rendu un hommage légitime au rôle éminent de la Résistance dans l'histoire de notre pays, pour sa libération de l'occupation nazie et du régime collaborateur à sa solde, pour la restauration de la liberté sur des bases démocratiques qui ont intégré des avancées sociales majeures". Pour lui, c'est aussi un hommage rendu aux sacrifices des résistantes et des résistants "qui par dizaines de milliers, ont donné leur vie dans des affrontements armés, urbains, dans les maquis, succombant sous la torture dans les geôles des occupants et du régime Pétainiste. Ils ont été fusillés, massacrés ou victimes d'épuisement et de sévices dans les camps de la mort".

"L'instauration d'une journée nationale de la Résistance est un long combat mené depuis 25 ans et auquel nous avons souscrit ici, conclut Gérard Le Caër. Elle couronne cet engagement en faveur de la transmission de la mémoire des combats et des valeurs de la Résistance [] et c'est cette transmission vers les jeunes générations qui doit être au cœur de nos préoccupations". Il remercie enfin les porte-drapeaux, les musiciens, les représentants des associations commémoratives, les personnels communaux, les élus des communes environnantes "venus rendre hommage aux résistants", puis il adresse un remerciement plus particulier à Pascal Conan, le nouveau directeur de l'Hôpital du Bon Sauveur, "qui nous fait l'honneur d'être présent aujourd'hui avec nous. Bienvenue à Bégard, Monsieur Conan et merci d'être là".

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