Le casse-tête des rythmes scolaires

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Date de l'évènement: 
Vendredi, 25 Janvier, 2013
Vendredi 25 janvier, après épuisement de l'ordre du jour du conseil municipal (Voir compte-rendu) qui avait été réuni ce jour-là, Yannick Le Kerneau (opposition) interroge le maire, Jean-Paul Le Goff, à propos de la réforme des  ...

... des rythmes scolaires. "Le courrier du ministre aux élus est arrivé seulement aujourd'hui" indique le maire. "Nous avons eu une réunion lundi dernier avec Séverine (Séverine Le Bras – adjointe) afin qu'on nous explique comment cela allait se passer. Rien n'est fait, mais ce serait globalement trois quarts d'heure de cours en moins par jour et école le mercredi matin". De la discussion improvisée en salle du conseil, il ressort qu'il est demandé aux communes de trouver des solutions sur la façon dont les 45 minutes seront retirées sur chacun des 4 jours d'école actuels. Si ces trois quart d'heure venaient en réduction de l'horaire en fin d'après-midi (c'est aux élus d'en décider), il faut savoir que l'accueil des enfants devra être assuré jusqu'à 16h30 (c'est une obligation!), même si les enfants pourront quitter l'école à 15h45. S'il faut trouver une occupation sur ces trois derniers quarts d'heure, il ne sera pas possible de les envoyer à la piscine (par exemple), la piscine étant considérée comme un enseignement. C'est à la commune de proposer des activités périscolaires autres.

Sans remettre en cause le fond de la mesure, le maire, Jean-Paul Le Goff résume la situation: "jusqu'à présent, à l'école, c'est l'enseignant qui est responsable de son groupe pendant les temps d'ouverture de l'école. Ainsi, en maternelle, si la commune met à disposition des ATSEM, c'est sous la responsabilité de l'enseignant. Ensuite il y a des temps non obligatoires tels que la garderie du matin, le repas du midi et la garderie du soir. Là, on l'assume, mais c'est nous qui avons pris la décision de le faire et on le fait dans des bâtiments périscolaires. Aujourd'hui, ce que l'on veut imposer de fait aux communes, c'est de prendre la responsabilité des enfants au sein de l'école. Demain, on va nous demander de payer les enseignants?!"

Face à la complexité de l'organisation à mettre en place et aux contraintes - notamment économiques - imposées, le maire indique que la réforme ne pourra sans doute pas être appliquée pour la prochaine rentrée. Comme d'autres communes environnantes (Bégard et Saint-Laurent notamment), un report de la mise en place à la rentrée 2014 sera demandé. "Pour proposer des activités périscolaires, la contrepartie(1) serait de 8.000€ pour 2013. Ça paye à peine un demi-poste, et ce n'est pas qu'un demi-poste qu'il va falloir" conclut le maire.

(1) Ndr. Il s'agit d'une dotation forfaitaire accordée par l'Etat sur la base d'environ 50€/enfant plus 40€ au titre de la dotation de solidarité rurale, sous réserve d'application de la réforme pour la rentrée 2013 et sans engagement au-delà de 2014.

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