Bégard – Municipales – Chantal Rouzioux met « BAGA » sur la touche

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Date de l'évènement: 
Jeudi, 20 Février, 2020

Jeudi 20 février (2020), Chantal Rouzioux, la cheffe de file de la minorité Bégarroise, a déclaré dans un communiqué, ne pas vouloir se lancer dans la campagne des municipales 2020. Pour elle, c'est une décision prise depuis quelque temps et pour diverses raisons : "Même si nous ne souhaitons pas abandonner nos électeurs, il nous semble important de ne pas nous incruster dans le pouvoir. L’engagement...

...  dans la gouvernance de sa commune, comme dans la politique, n’est pas un métier ni une transmission de génération en génération. Le népotisme ne devrait pas être la règle". Pour Chantal Rouzioux, le boulot a été fait : "Au cours de ces 3 mandats, les élus de Baga ont assumé leurs responsabilités avec les moyens qu’étaient les leurs". Elle regrette néanmoins que les droits reconnus dans le Code Général des Collectivités Territoriales en tant qu’élus de la minorité, n'aient pas pu être exercés de manière évidente sur le terrain. Ainsi, elle souligne que "recevoir les documents du conseil municipal, 5 jours ouvrés avant ladite date, ne procure ni les moyens, ni le temps de travailler sur les délibérations proposées au vote". Elle regrette par ailleurs le manque d'espace d'expression - "Avoir un droit d’expression dans le Bulletin Municipal d’Information, réduit à 1 650 caractères - nombre défini en fonction du score aux élections municipales - est improbable pour s’exprimer sur un sujet" – et de concertation : "Quant aux orientations concernant les projets d’aménagement ou de services de la commune, les décisions sont prises hors concertation avec les élus de la minorité, si ce n’est le choix de la couleur des toilettes. Tout est ficelé lorsque le projet arrive au conseil".

Elle considère toutefois que Baga a rempli sa fonction - "Nous avons été le « poil à gratter » de la majorité Bégarroise par une présence soutenue aux travaux des commissions et aux conseils municipaux, une implication sur les dossiers présentés, un suivi des procès-verbaux et des comptes rendus des conseils municipaux" – même si les actions et les propositions de son camp "sont restées dans l'ombre". "La démocratie, c’est une majorité et une opposition, ou minorité, un pouvoir et un contre-pouvoir, qui nécessiterait d’être plus constructive, au service de la collectivité, avec des actions et des sujets auxquels la population devrait être associée".

Elle s'interroge quant aux destinées des communes : "En 2020, alors que le conseil municipal est le dernier maillon de la démocratie représentative, de quelles compétences disposera-t-il ?". Pour l'élue de la minorité, "la décentralisation et la loi NOTRe(1) conduisent les élus des communes rurales à s’insérer de gré ou de force dans les schémas d’orientations et de développement des Intercommunalités". Elle pense que cette loi "vise à réduire davantage le nombre des intercommunalités et d'accroître leurs compétences, au détriment des compétences de la commune" et de fait, pour l'élue, l’action des communes se réduit à mettre en œuvre des projets décidés ailleurs, avec des moyens en diminution et de se cantonner à la seule gestion du quotidien, avec une autonomie réduite. "Le conseil municipal devient un simple exécutant d’autant plus dépourvu de ressources politiques que la commune est petite". Puis de mettre en exergue un paradoxe : "Dans un tel contexte, le rôle de l’élu communal interpelle, alors qu’il y a une aspiration de plus en plus forte des citoyens à la participation, quel paradoxe !" et de conclure et de motiver le retrait de Baga dans la campagne des municipales Bégarroises : "De notre côté, nous nous sommes interrogés sur la stratégie d’influence à déployer pour mieux servir les Bégarrois et Bégarroises. Ainsi, permettre à d’autres citoyens et citoyennes de prendre part à la vie communale, nous semblait une stratégie opportune" et d'espérer : "que nos valeurs environnementales et sociales soient mises en œuvre dans cette ère de changements climatiques. Nous serons des citoyens et des citoyennes vigilants, pour que la démocratie participative s’exerce".

Les élus signataires sont Chantal Rouzioux, Fabien Razavet, Françoise Le Scour, Claudine Scolan et Alain Brunel

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Notes : (1) NOTRe : Nouvelle Organisation Territoriale de la République

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