Bégard – Madeleine Bion, la doyenne de la commune, a eu 100 ans

Envoyer un mailEnvoyer un mail
Date de l'évènement: 
Vendredi, 29 Novembre, 2019

Vendredi 29 Novembre (2019), conviés à son anniversaire, en entrant dans la salle des mariages de la mairie, ou du conseil selon les circonstances, parmi les personnes présentes, nous cherchions la doyenne des Bégarrois. Elle était là, dans le groupe des membres de la famille, des voisins et amis, petite femme pétillante, physiquement autonome, souriante, et si nous avions hésité, c'est parce qu'elle est loin de faire son âge : 100 ans !

Cent ans et un jour plus exactement, car Madeleine Bion est née le 28 novembre 1919 à Fayet-Ronaye, un petit village du Puy de Dôme, où elle y a connu des hivers rigoureux, à plus de 820m d'altitude. "Elle nous a raconté que l'hiver, avec la neige, il fallait creuser un tunnel pour sortir" rapporte l'une de ses belles-filles.

"Il y a de l'émotion car ce n'est pas tous les jours que l'on a une centenaire, l'accueille le maire, Vincent Clec'h. Vous avez 100 ans et un jour aujourd'hui et on dit des choses sur vous qui sont incroyables : vous êtes autonome, vous êtes à la Résidence du Parc, avec votre petit chien, vous vous promenez et tout le quartier vous connait ; Vous faites du tricot, de l'ordinateur... A nous qui sommes plus jeunes, ça nous ouvre des perspectives".

"Effectivement, elle ne fait pas son âge, confirme les membres de sa famille, et intellectuellement, elle est encore plus jeune".

Voilà 4 ans qu'elle est à Bégard et avant d'arriver ici, retraitée de la SNCF, elle a vécu 45 ans à Peymeinade, près de Grasse, où elle avait acquis une petite maison. "Quand elle était dans le Puy de Dôme, raconte Marie-Pierre, l'une de ses deux belles-filles, elle disait toujours : je ne vieillirai pas avec ce froid ; Aussi, dès sa retraite, elle est partie vers le sud". Son deuxième fils était avec elle et sa compagne est bretonne. Pour cela, ils ont eu envie de revenir en Bretagne, mais aussi et surtout, confirment-ils, parce qu'ils ne pouvaient plus supporter la chaleur estivale. Madeleine les a suivis, elle à Bégard et eux à Belle-Isle-en-Terre. "Elle est de nature optimiste, dit sa famille ; Elle a eu des soucis comme tout le monde, elle a divorcé à une époque où ce n'était pas bien vu... mais les problèmes, elle les prend de front, elle les règle et on n'en parle plus. Elle va devant, elle profite et elle sait se faire plaisir ; Elle est raisonnable mais si elle est titillée par l'envie d'une petite tranche de foie gras... eh bien... mais raisonnablement !".

Sur son ordinateur, elle fait des achats, consulte ses comptes, lit le journal – elle ne porte pas de lunettes - et tous les jours, elle promène Papaye, son jeune chihuahua. "Il est un peu fou-fou, dit-elle, mais je m'adapte". Elle se fait à manger "et elle le fait très bien, de mémoire", dit sa belle-fille, et si vous arrivez à l'improviste et vous avez toujours un petit machin, un gâteau, un café, un petit apéritif...". "On vous préviendra quand on viendra" suggèrent Arlette Offret et Marie-Louise Daniel, la présidente du CCAS, et la doyenne de répondre : "C'est pas la peine, j'adore les surprises".

Partagez cet article