Pays de Bégard – L'enfant au cœur des préoccupations des parents séparés

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Date de l'évènement: 
Mardi, 5 Novembre, 2019

Mardi 5 novembre (2019), à la MJC du Pays de Bégard, Pascaline Névot, l'animatrice enfance, avait invité les parents à une soirée débat sur le thème « Être parents après la séparation » animée par Véronique Piriot, médiatrice au sein de l'association « Le Gué », Lucie Créach, assistante sociale à la Caisse d'Allocations Familiales et Pauline Caradec, juriste au Centre d'Information sur le Droit des Femmes et des Familles (CIDFF).

Le principe de cet atelier était de pouvoir échanger avec les participants à partir de leurs questions, de leurs remarques, de leur vécu et d'apporter des éclairages : ce qui est indiqué, quelles précautions prendre, quelles sont les incidences de la séparation sur l'enfant... "Lorsqu'il est question de séparation, les préoccupations sont à différents niveaux, explique Véronique Piriot ; Il y a le choix des parents - qu'est-ce qu'ils veulent pour leurs enfants, qu'est-ce qu'ils veulent pour eux – il y a des question juridiques - ce qui est possible, ce qui ne l'est pas – et des questions de relation : quelle relation avoir quand on est des parents séparés, comment communiquer, sur quoi communiquer".

Selon les animatrices, le problème essentiel dans la séparation, c'est bien sûr, l'enfant : « j'ai peur que les enfants aillent mal », « je vais gâcher la vie de mes enfants » sont les expressions les plus courantes de cette inquiétude. Mais c'est aussi la communication à postériori - "l'autre dont on a été si proche devient un peu un étranger" - et au milieu de cette relation brisée, il y a les enfants, parfois manipulés, qui finissent par ne plus vouloir aller chez l'un ou chez l'autre.

Et puis, il y a les problèmes financiers, notamment lorsque les enfants deviennet majeurs, sachant que la majorité ne veut pas dire arrêt de la pension alimentaire, "et puis, la séparation génère une forme de précarité, notamment pour ceux qui ont les minima sociaux et ça peut être hyper angoissant et très déstabilisant".

Enfin, sur un plus long terme, il y a la culpabilité – "ai-je le droit de refaire ma vie ?" – ou la peur d'un nouvel échec. "Mais à long terme, il y a quand même quelque chose qui s'apaise ; Ce qui était conflictuel à un moment ne l'est plus car la vie prend le pas sur le reste", rassure Véronique Piriot.

L'enfant est le réceptacle de la relation parentale

"En tant que médiatrice, je reçois des parents séparés dans le cadre d'entretiens où ils discutent de ce qu'ils souhaitent comme organisation, raconte Véronique Piriot. Parfois, ils sont d'accord "et viennent en médiation pour se rassurer", parfois, ils sont d'accord sur certains points mais pas sur tout ; "Parfois, ils ne sont pas d'accord du tout ; Ils viennent avec du conflit mais ils arrivent à prendre des décisions". Pour elle, les parents évoluent dans leur relation malgré les désaccords. Ils continuent de prendre des décisions dans l'intérêt de leurs enfants.  "Ce qui apporte de l'apaisement, c'est quand ils mettent l'intérêt de leurs enfants au centre de leurs préoccupations".

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