Pédernec – Rentrée du primaire public : les parents d'élèves sont vent debout...

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Date de l'évènement: 
Lundi, 2 Septembre, 2019

Lundi 02 septembre (2019), c'était la rentrée scolaire des primaires de l'école publique de Pédernec et si pour la plupart des enfants cela s'est bien passé, pour les parents en revanche, l'ambiance était à l'exaspération. En effet, lorsqu'en avril, l'inspection académique est venue annoncer que les effectifs comptabilisés pour la prochaine rentrée, étaient de 120 élèves pour 126 l'année précédente - et qu'une classe allait être fermer,

... les parents d'élèves ont fait preuve de compréhension – même si... – et ils n'ont pas manifesté leur humeur. Seulement voilà, à la rentrée, les effectifs ne sont pas de 120, ni de 126, mais de 128 élèves et vendredi dernier, l'inspecteur d'académie annonçait que s'il avait bien pris en compte les nouveaux effectifs, s'il avait vérifié leur réalité, s'il allait les transmettre à la direction académique de Saint-Brieuc, il ne se faisait pas d'illusion quant à la révision de la carte scolaire à postériori de la rentrée. Donc, lundi, les parents étaient présents pour s'opposer à cette logique comptable qui saisit l'opportunité d'une annonce "acceptée" au printemps pour ne pas revenir sur une décision incohérente qui fait que l'an passé l'école a tourné avec 6 classes pour 126 élèves et qu'elle devrait désormais tourner avec 5 classes pour 128 élèves, sans compter les nouvelles familles attendues à très courts termes, ni les jeunes enfants qui auront trois ans à partir de janvier 2020. Sur ce dernier point, le maire, Jean-Paul Le Goff, accompagné de Séverine Le Bars, l'adjointe aux affaires scolaires, tous deux présents aux côtés des familles, explique : "Les enfants de 3 ans sont comptabilisés cette année, mais seulement ceux qui ont eu, ou qui auront, 3 ans dans le cours de l'année civile de la rentrée [NDLR : 2019 en la circonstance]. Les enfants qui auront 3 ans à partir de janvier ne sont pas pris en considération. Or, si l'école est obligatoire à 3 ans, il faudra bien les accueillir entre janvier et juin ?!".

"La classe GS-CP-CE1, celle où les enfants apprennent à lire et à écrire, sera de 27 élèves et c'est insupportable d'imaginer les conditions de travail difficiles au point de compromettre les chances de réussite de certains d'entre eux, explique Olivier Trédan, membre du bureau de l'Amicale Laïque. L'an passé, cette classe était de 19 élèves. "Vous savez aussi bien que moi, a-t-il écrit à Philippe Kosyke, le Directeur Académique - à qui l'Amicale a demandé "en urgence" un entretien "afin de remédier à cette situation inacceptable" - que ces cycles sont primordiaux dans l'acquisition des savoirs élémentaires. Du reste, le Président de la République en a conscience en annonçant en avril un effectif maximum de 24 élèves dans les classes de cycle 2. A Pédernec, une classe, parmi d'autres de ce cycle 2, est à 27". Une fois encore, que faut-il penser des décisions étatiques si elles ne sont pas suivies d'effet ? "Je l'ai rappelé à l'inspecteur vendredi, rapporte le maire, et il m'a dit que c'était un objectif que le Président s'était fixé !" et le maire d'ajouter : "Il fait comme pour les TAPs... Il fait des objectifs pour ceux qui arriveront après lui...". "Lorsqu'il est venu nous annoncer la fermeture, l'inspecteur nous a dit qu'à partir de 26 par classe, on pouvait envisager la réouverture, raconte Jean-Paul Le Goff ; On le lui a rappelé... mais il nous a répondu : "oui... mais on n'a pas les moyens en face".

Aujourd'hui, l'école compte une moyenne de presque 26 élèves par classe et l'Inspection Académique dit qu'il en faudrait 27 pour réouvrir une classe. Et s'il y en avait 27, sans doute dirait-t-elle aux parents qu'il en faudrait 28 ? Comme le dit le maire, "ils sont dans l'enseignement, mais les mathématiques, ce n'est pas leur truc !". Le bien-être des enfants et la qualité de leur apprentissage non plus apparemment !

Toujours est-il qu'aujourd'hui, les parents d'élèves sont vent debout et si la situation n'est pas rétablie rapidement, d'autres actions seront menées. Des appels à mobilisation sont en cours sur le court terme et il n'est pas exclu de faire le siège de l'inspection académique à Saint-Brieuc avec les syndicats et force média. A suivre...

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