Bégard – Peu de citoyens au rendez-vous de la commémoration de la révolution Française

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Date de l'évènement: 
Vendredi, 14 Juillet, 2017

Vendredi 14 Juillet (2017), il n'y avait pas grand monde pour la commémoration républicaine de la révolution française. Il faut dire que le temps chargé de nuages, le défilé du 14 juillet à la télé et le festival des Vieilles Charrues n'étaient pas propices à la fréquentation de l'évènement, notamment par la jeunesse. C'est ce que fera plus tard remarquer le maire. Même ...

... l'Etat faisait défaut ! Aucun message officiel n'avait été diffusé par la Préfecture ! Qu'à cela ne tienne, derrière la fanfare et les porte-drapeaux, près d'une quinzaine d'élus et quelques habitants s'étaient mobilisés pour accompagner le dépôt de gerbe sur le monument aux morts en pleine zone de chantier et un autre aux pieds de Marianne, place de la République et le long du parcours, quelques enfants se sont laissé emporter par le rythme de la musique militaire et le pas cadencé qu'elle entraine (Cf. la photo d'accroche).

En mairie, Gérard Le Caër, après avoir remercié les élus et "les personnes qui attachent de l'importance à l'histoire, à notre République", d'être présents et rappelé la genèse de la chose - "Un pouvoir usé, une aristocratie avide de ses privilèges, de mauvaises récoltes qui aggravent la misère du peuple… nous sommes en 1789 et ce peuple va se soulever et abattre la monarchie. C'est la révolution Française et le 14 juillet en est la date symbolique et notre actuelle république en est toujours héritière, 228 ans après le début de ces soulèvements" – contrairement à Paul Morand qui a dit : "L'histoire, comme une idiote, mécaniquement se répète", le maire déclare que "l'histoire ne se répète pas et le début du 21ème siècle n'est pas la fin du 18ème". Néanmoins, dans une intervention très politique, il ne s'interdit pas de faire des comparaisons : "Cependant, il est permis de constater qu'aujourd'hui encore, les revendications populaires sont ignorées par un pouvoir qui fait semblant de ne pas les entendre, tout en satisfaisant les exigences de ceux qui veulent renforcer toujours plus leur position dominante". Pour lui, "l'écart se creuse entre les grands patrons actionnaires et le peuple, jeunes, retraités, chômeurs, salariés qui, pour beaucoup, s'enfoncent dans la pauvreté tous les jours" et il appelle à "un retour à plus de démocratie et à plus de justice sociale et de partage". "Beaucoup en conviennent, poursuit-il, ce sont ces choix politiques qui nous permettront de sortir de la crise dure que nous continuons de vivre aujourd'hui. Une richesse mieux partagée permettrait une relance économique".

Tel Danton en son temps, Gérard Le Caër se lance ensuite dans une diatribe passionnée : "Il faut redonner du pouvoir d'achat aux classes populaires ; C'est l'idée du bien commun, de l'espoir, auquel chacun a le droit. Cela paraitrait naturel et normal de vivre ainsi, mais quand on voit autour de nous les difficultés que de nombreux peuples rencontrent pour acquérir cet état de vie, nous devons réfléchir davantage aux précautions qu'il nous faut prendre pour sauvegarder notre démocratie ; Les choses peuvent vite basculer et les acquis fondamentaux peuvent être vite piétinés. Faisons donc en sorte que notre merveilleuses devise républicaine "liberté, égalité, fraternité" retrouve pleinement son sens au service de ceux qui, humbles, souffrent tous les jours dans notre pays, avec parfois, une résignation qui n'est pas sans nous inquiéter. Nous avons le devoir de leur apporter de l'aide. Il Importe que nous élevions notre regard pour distinguer ce qui est essentiel, à savoir le bien commun qu'il faut protéger et faire grandir ; Il ne faut laisser personne au bord du chemin, tel doit être le défi, l'honneur de notre nation, de notre République, donc de nos actuels gouvernants" et de conclure : "N'oublions pas que la victorieuse des dernières élections, et c'est regrettable, mais aussi interpellant, c'est l'abstention ! C'est à méditer". A méditer… en effet !

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