Côtes d'Armor Habitat, bailleur de gendarmeries, inaugure celle de Bégard

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Date de l'évènement: 
Lundi, 2 Juin, 2014

Installation dans les nouveaux locaux et élections municipales obligent, ce n'est que le lundi 2 juin (2014) qu'a été inaugurée la nouvelle gendarmerie de la rue Jules-Simon, dans le quartier...

...  de Lann Vear de Bégard, en présence du Préfet Pierre Soubelet, de Jean-Jacques Bizien, président de Côtes-d'Armor Habitat, propriétaire des locaux, du Général de corps d'Armée Hervé Renaud, commandant de gendarmerie de Bretagne, de Yannick Botrel Sénateur, de Gérard Le Caër, maire de Bégard et vice-président du Conseil général et de nombreux autres élus du canton et de responsables civils et militaires. Il aura donc fallu au Major Carole Guégan qui a pris le commandement de la communauté de brigades Bégard-Pontrieux (NDLR : Article ICI), attendre près de 200 jours pour entrainer à sa suite l'ensemble des personnalités pour une visite des locaux administratifs et techniques et d'un logement type. Onze logements ont été construits pour accueillir les familles des gendarmes de la brigade forte d'un effectif de dix-sept personnels, dont six officiers de police judiciaire. L'effectif féminin est de cinq personnes. "La caserne a été construite sur un terrain de 6.000 m2 explique la major et du côté des logements, nous disposons d'un studio, de deux T3, de cinq T4 et de trois T5 pour une superficie totale de 1200 m2 environ dont 989,85 m2 habitables. Les locaux de services sont composés d'un bureau accueil pour le respect de la confidentialité des enquêtes, de deux salles de garde à vue situées non loin des cellules".

Après une visite complète du site, paré pour la circonstance d'une exposition de photos de Dominique Plassart ayant pour thème les coulisses de Garde Républicaine un 14 juillet, ce fût le tour des déclarations et c'est Jean-Jacques Bizien qui ouvre le bal : "L'ancienne gendarmerie de Bégard était devenue vétuste et non adaptée aux besoins et aux réglementations. Les élus et la direction de la gendarmerie ont donc décidé la construction de la nouvelle gendarmerie qui fut alors confiée à Côtes-d'Armor Habitat. Cette décision confirme le partenariat fort entre Côtes-d'Armor Habitat et la gendarmerie, puisque la 1ère construction d'une gendarmerie date de 1976 (Plancoët) et que, depuis, Côtes-d'Armor Habitat est devenu propriétaire de 18 gendarmeries et de 155 logements annexés". Le coût global de l'opération est de 2.580.534€ financée en totalité par un emprunt qui s'étale sur 20 ans. Pour un loyer annuel est de 136.933€ (soit 11.411€/mois), une démarche de développement durable avec des logements labellisés "très haute performance énergétique", le président de Côtes-d'Armor Habitat affirme alors que "cette gendarmerie est parfaitement adaptée aux attentes des personnels et de leur famille et elle marque l'attachement des élus et des habitants à leurs gendarmes".

Pour Gérard Le Caër qui lui succède au pupitre, "c'est un grand honneur d'être là ce matin pour l'inauguration de cette nouvelle gendarmerie de la communauté de brigade de Bégard et de recevoir le Préfet dans la commune". "Je crois que c'est la première fois" soulignera-t-il. Il rappelle que c'est en 2004 que l'idée de construction d'une gendarmerie à Bégard a germé et que c'est à Noël Bernard, le maire de l'époque, que l'on doit l'idée d'acheter, en 2008, le terrain de Lann Vear à la famille Briand, négociants en bestiaux de Saint Laurent. "Après qu'on ait construit une station d'épuration neuve, qu'on ait construit une caserne des pompiers neuve, qu'on inaugure aujourd'hui une gendarmerie neuve, dans 15 jours, on inaugure un office de tourisme neuf et plus tard, ce sera un collège neuf… c'est donc qu'il existe une vie ici, qu'il se passe quelque chose ici, dans ce petit pays tranquille, bien situé entre Guingamp et Lannion". Il affirme, en tant que maire, que la population Bégarroise apprécie cette proximité avec les gendarmes "et cela nous donne, Monsieur le Préfet, l'idée de penser qu'on est un territoire". "Vous voyez de quoi je veux parler…" ajoute le maire en sous-entendant une référence aux débats qui ont agité la réforme territoriale et qui l'agiteront encore. "Avec les communes adjacentes, c'est une population de 16.000 habitants qu'il y a sur ce territoire rural et diffus. En physique, j'ai appris que la solution était toujours dans la dissolution" termine-t-il.

Intervient ensuite le Général Hervé Renaud qui, "bien que tout ait été dit" soulignera le caractère humain de la gendarmerie et son ancrage territorial : "la gendarmerie, ce sont des hommes, des femmes et des familles ancrées à un territoire et on ne peut faire une bonne mission de sécurité que si l'on s'approprie  le territoire dans lequel on travaille. Le fait d'être bien logés donne à ces gens-là l'envie de venir et d'y rester et de fait de mieux connaître la population. Ce sont les conditions idéales pour faire une bonne prévention, car lorsque l'on se connait, on gère 80% des problèmes, non pas d'une manière administrative, mais humaine".

Bien qu'il souligne à son tour que "tout a été encore plus dit après votre discours, mon Général", Le préfet Pierre Soubelet, volubile, intervient longuement et rappelle "à quel point la gendarmerie est un service de proximité, déconcentré, implanté sur le département au plus près des élus et des habitants, notamment dans ce département où la composante rurale est importante". Il souligne que les enjeux de sécurité sont importants même si c'est un peu plus calme ici qu'ailleurs, "mais ce n'est pas une raison pour rester les yeux fermés et le bras ballants, bien, au contraire… Il faut continuer à préserver cet art de vivre Costarmoricain qui fait que la délinquance dans ce département est près de la moitié inférieure à ce qu'elle pourrait être si elle était corrélée à la population du département". Avant de conclure, il lance un message à l'occasion des grandes transhumances estivales : "les gendarmes et les policiers vont être très présents sur les routes durant les week-ends des trois mois qui viennent et je suggère que chacun fasse attention pour ne pas dégrader les chiffres de la mortalité routière sur ce département". Il signale que contrairement à ce qui est enregistré au niveau national, la mortalité routière du département, pour les cinq premiers mois, a encore baissé "et déjà, l'an passé et il y a deux ans ,nous avions des records historiques en matière  de baisse de mortalité routière par rapport à ce que ce département a connu" puis, sur un ton léger, il conclut, prévenant : "J'ai fait réparer la totalité des radars que certains m'avaient détruits; Ils sont donc tous en bon état de fonctionnement".

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